— Gabriel Inchino, né à Vicence en 1548, chanoine régulier du Latran, parcourut les villes d'Italie comme prédicateur ; ses livres donnent le lieu et la date des sermons publiés, qui s'échelonnent de 1574 à 1579 et furent prononcés à Crema, Ravenne, Palerme, Cosenza et Naples. Il appartint au couvent Saint-Barthélemy de Vicence, où il semble qu'il soit mort en 1608.

On garde deux ouvrages de sermons très développés et qui sont plutôt des traités sur les quatre fins dernières et sur les « divines voyes du ciel » (la pureté de la conscience, les bonnes oeuvres, la fuite du péché et la pénitence). Inchino enseigne une « philosophie chrétienne » dont les traits les plus saillants sont le moralisme, l'humanisme avec son abondance fleurie et l'importance donnée aux anciens, et enfin une teinte de stoïcisme.

Prediche sopra i quattro novissimi, Venise, 1593 (publié à l'insu de l'auteur), 1596 (par l'auteur), 1601 (éd. revue et augmentée) ; — trad. latine par le chartreux Antoine Dulcken († 1624 ; DS, t. 2, col. 757-758), Cologne, 1608, 1609, 1613, 1616, 1632 ; — trad. française par « I.S. a S. Maria », Paris, 1604 ; Rouen, 1609 ; Lyon, 1609, 1610.

Le vie celesti, Venise, 1603 ; — trad. latine par A. Dulcken, Cologne, 1609, 1616 ; Venise, 1610 ; — trad. française par le franciscain toulousain Jean Biancone (DS, t. 5, col. 1636), Paris, 1604, 1610 ; Mons, 1605.

Bibliothèque nationale de Paris, Catalogue des imprimés, t. 75, Paris, 1922, col. 880-881. — Bibliotheca catholica neerlandica impressa, La Haye, 1954, table.

A. Possevin, Apparatus sacer, t. 1, Cologne, 1608, p. 611. — G. Pennotto, Generalis totius S. ordinis clericorum canonicorum… historia, Rome, 1624, p. 641, 791. — C. Rosini, Lyceum lateranense, t. 1, Césène, 1649, p. 336-339. — Enciclopedia cattolica, t. 6, Vatican, 1951, col. 1761-1762.

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