Auteur : Francis RAPP.
 
Tome 7 - Colonne 1732
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Titre de l'article : INGOLD (DAVID ?),
Début de l'article :
dominicain, 15e siècle. — La vie de ce dominicain est fort mal connue. David Ingold était probablement alsacien ; des hommes d'affaires, fixés à Strasbourg au début du 15e siècle, portaient le même nom que lui. En 1435, il appartenait au couvent strasbourgeois de son ordre ; peut-être y fut-il lecteur et confesseur dans l'un des monastères de la ville. Ingold n'aurait pas retenu l'attention des historiens s'il n'avait laissé que ses sermons ; nous en connaissons deux qu'il donna en 1435 à Strasbourg (ms Berlin, Staatsbibl., Germ. 4e 35, f. 34a-48b et 57b-70a) et un troisième qu'il prononça devant le chapitre provincial de Spire à une date inconnue (ibidem, Germ. 8° 224, f. 67a-72b ; Munich, Staatsbibl., Cgm 456, f. 45a-53b ; Karlsruhe, Landesbibl. 94, f. 182b-185a). L'ouvrage qui assura la réputation de « maître Ingold » s'intitule « Le Jeu d'or » (Guldin Spiel). Le sujet en a été d'abord traité en chaire, probablement à la fin de l'année 1432. L'auteur propose à ses lecteurs de combattre les sept péchés capitaux en s'adonnant à sept jeux. Contre l'orgueil, il recommande les échecs ; contre la gourmandise, les dames ; contre la luxure, les cartes ; les dés servent de remède à l'avarice ; le tir, à la colère ; la danse, à la paresse ; enfin pour éteindre l'envie, il est bon de jouer du luth. L'Église condamne formellement certaines de ces distractions ; elle se résigne à tolérer les autres. Maître Ingold ne peut donc pas les considérer telles quelles comme des instruments de mortification. Il les transforme en allégories dont les éléments doivent rappeler aux fidèles des exercices spirituels ou des pratiques ascétiques. Ainsi, le chrétien qui sent monter en lui la colère, est invité par l'auteur du Guldin Spiel à se laisser pénétrer par la grâce comme la cible est offerte aux traits de l'archer. Ni l'idée directrice du traité, ni même sa mise en oeuvre n'étaient originales. Ingold s'est inspiré du Liber de moribus composé par son confrère Jacques de Cessoles. La traduction que Conrad d'Ammenhausen avait faite de ce livre fameux, 1733 se trouvait dans plusieurs bibliothèques alsaciennes...

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