— Joseph-Dominique d'Inguimbert naquit à Carpentras le 26 août 1683 ; il fit ses études chez les dominicains et entra dans cet ordre en 1700. Envoyé à Paris pour y suivre les cours de philosophie et de théologie, il se trouva mêlé aux controverses jansénistes. Il aurait aimé se rendre dans les missions confiées aux dominicains, mais à cause de sa faible santé, il dut rentrer à Carpentras. Il en repartit presque aussitôt (en 1709) pour l'Italie, muni de plusieurs recommandations pour le grand-duc de Toscane, Cosimo III, et plusieurs cardinaux. Après un court séjour à La Minerva, le couvent romain de son ordre, il se rend au monastère trappiste de Buonsollazzo, fondé en 1703 par le grand-duc. Une crise religieuse, mal définie, le décide à entrer dans cette communauté en septembre 1710. Mais ses nombreuses relations et son ambition lui font quitter Buonsollazzo dès septembre 1711, sans cesser pour autant d'être moine. Il séjourne dans plusieurs villes d'Italie, notamment à Florence, Pise et Pistoie où il est supérieur du séminaire. Rentré à Buonsollazzo, il fait sa profession monastique le 2 août 1715 et prend le nom de Malachie. En 1717, il est envoyé avec un petit groupe de religieux à l'ancienne abbaye de Casamari pour y introduire la réforme de la Trappe. Restant toujours religieux de Casamari ou de Buonsollazzo, il passe les années suivantes dans les abbayes de Tre Fontane à Rome et de Cistello à Florence. Alors qu'il résidait dans ce dernier monastère, il donnait en même temps des cours de théologie au lycée de la ville. Lorsqu'en 1725 Clément XII est élu pape, Inguimbert, grâce à ses nombreuses relations, se trouve faire partie de la famille pontificale. La même année, il est successivement nommé bibliothécaire, archevêque in partibus de Théodosie et comblé de nombreux bénéfices. 1734 En 1730, il devient évêque de Carpentras, fonction qu'il remplit jusqu'à sa mort, survenue le 6 septembre 1757. Deux fondations perpétuent sa mémoire à Carpentras, l'hôtel-Dieu et la bibliothèque. Grand prélat du 18e siècle, Inguimbert ne manque certes pas de bonnes intentions ni de zèle pour la réforme de son diocèse ; son caractère difficile et sa maladresse entravent souvent le succès qu'il aurait mérité. Son ambition personnelle et...

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