Auteur : Michele MACCARRONE.
 
Tome 7 - Colonne 1767
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Titre de l'article : INNOCENT III, pape, vers 1160-1216.
Début de l'article :
— Innocent III a été considéré du 13e siècle jusqu'au début du 17e comme un maître de vie spirituelle ; ce renom s'est effacé ensuite, au moment où sa personne et son oeuvre étaient principalement étudiées en fonction de son activité politique. Cependant, les allusions 1768 à sa doctrine spirituelle ne font pas défaut dans les biographies ; il faut aussi étudier sous cet aspect sa vie et ses écrits avant et pendant son pontificat, en les replaçant dans l'histoire de la spiritualité médiévale. — 1. Formation. — 2. Activité littéraire jusqu'en 1198. — 3. Vie et oeuvres du pontife.
1. Formation spirituelle et intellectuelle.
—Né à Gavignano, près de Segni, aux environs de 1160, de la famille de petite noblesse des « comtes de Segni », alliée avec la noblesse romaine par le mariage de son père Trasmondo avec Clarice degli Scotti, Lothaire reçut, à Rome, au monastère de Saint-André in Coelio, riche de traditions religieuses, sous la conduite de l'abbé Pierre Ismaël, son éducation dans les lettres, le chant et la psalmodie. Peut-être en raison de ses dons naturels, mais surtout grâce aux relations de sa puissante famille maternelle, Lothaire fut nommé chanoine du chapitre de Saint-Pierre, alors en pleine ascension, fidèle à la vie commune (elle se relâchait déjà), zélé pour le culte et le service divin. Grâce à cette riche prébende, il suivit l'exemple d'autres clercs romains et, pour acquérir la formation théologique et juridique qu'il ne pouvait recevoir à Rome, il se rendit aux centres universitaires les plus florissants, Paris et Bologne. Ces années furent décisives : le futur pape sortit du milieu clos de sa famille provinciale et du cercle trop restreint du clergé romain et entra en contact avec un monde où s'inaugurait la nouvelle culture de l'Europe occidentale. Paris fut la première et grande expérience du jeune romain. Lothaire se concentra sur l'étude de la théologie, à l'école d'un des meilleurs maîtres, Pierre de Corbeil ; celui-ci suivait la voie ouverte par le « Maître » parisien, Pierre Lombard † 1160, et accordait un intérêt particulier à l'exégèse biblique. A cette école, le futur pape acquit une réelle...

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