Titre de l'article : GRÉGOIRE DE TOURS (saint), évêque, 538/9-594.
Début de l'article :
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Vie. — 2.
Œuvres.
— Issu en 538 ou 539 d'une famille sénatoriale de l'Auvergne, Grégoire (Georgius Florentius Gregorius) est un des représentants de cette aristocratie gallo-romaine qui, dans la Gaule passée sous la domination franque, continuait, parce qu'elle détenait encore une part notable de la richesse foncière et que, seule, elle participait à la survie de la culture antique, de fournir à l'Église sa hiérarchie. Après la mort de son père Florentius, qu'il perdit vers l'âge de huit ans, son éducation fut prise en charge par son grand-oncle maternel, Nicetius, le futur évêque de Lyon (saint Nizier † 573) et par son oncle paternel, l'évêque de Clermont, Gallus † 551.
De l'aveu même de Grégoire, ses études ne furent pas très poussées ; à l'école épiscopale de Clermont, il reçut une formation uniquement ecclésiastique : il acquit une solide connaissance des textes sacrés, mais il n'eut guère accès aux ouvrages patristiques ; des écrivains mineurs de la littérature chrétienne comme Orose, Sulpice Sévère ou Prudence reviennent plus souvent dans ses citations que Jérôme ou Augustin. C'est plus tard qu'il combla quelque peu les lacunes de sa culture classique, en consultant des ouvrages de seconde main et qu'il fit connaissance de certains auteurs profanes, Virgile surtout qu'il préfère, mais aussi Salluste, Horace et Pline.
Grégoire fut ordonné diacre en 563 ; il tomba gravement malade peu après. Il vint chercher à Tours et obtint auprès de la tombe de saint Martin une guérison miraculeuse. Fixé dès lors auprès de son cousin, l'évêque Euphronius, il lui succéda sur le siège épiscopal en 573. Jusqu'à sa mort, survenue le 17 novembre 594, il s'acquitta scrupuleusement de tous les devoirs de sa charge, s'employant à convertir les juifs et les ariens, à secourir les pèlerins et les indigents, à développer l'exercice du culte et à restaurer les édifices religieux dans son diocèse. Grâce à ses qualités personnelles et au prestige dont jouissait l'évêché de Tours, son influence rayonna sur toute la Gaule.
Il défendit avec succès les droits de l'Église contre les violences et les abus des puissants : il tint tête au roi Chilpéric en...
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