Auteur : Heinz-Joachim FISCHER.
Tome 7 - Colonne 1838
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Titre de l'article : INTENTION.
Début de l'article :
— Avec la notion d'intention se pose une des questions les plus importantes et les plus centrales de l'éthique, de la théologie morale et de la théologie spirituelle. Bien plus, le problème de l'intention et de la rectitude d'intention se présente comme un noeud de difficultés dans la morale chrétienne. Ce problème est, en effet, étroitement lié avec le développement de l'existence chrétienne dans la vie morale et spirituelle, en un mot, avec le progrès de la perfection chrétienne.
On laissera de côté, dans cet article, les aspects philosophiques de la notion d'intention : l'intention du point de vue de la théorie de la connaissance, l'intentionnalité de la conscience (E. Husserl) et de la personne (M. Scheler, N. Hartmann) ; on ne parlera pas non plus de l'aspect théologique de l'intention dans la doctrine des sacrements. Deux considérations, qui peuvent servir à poser le problème, resteront cependant présentes à notre attention : d'abord les applications pratiquesde l'intention dans la piété, dans la vie ascétique et mystique (« intentions de prière », « intentions de messes », offrande de bonnes oeuvres « à des intentions précises », « bonne intention », « intention droite », etc) ; ensuite la question
théoriquede l'intention comme facteur de valeur morale d'un acte donné, question qu'étudient les manuels de théologie morale dans la section « des sources de la moralité ». La première
spirituelled'un acte qui a par lui-même une finalité immédiate différente ; la seconde fait apparaître la liaison de l'intention avec la personne humaine comme sujet des actes moraux et religieux. 1.
Tour d'horizon historique.— 2.
L'intention et l'anthropologie théologique.— 3.
Signification biblique de l'intention.
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