Auteur : Réginald GRÉGOIRE.
 
Tome 7 - Colonne 1970
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Titre de l'article : IRIMBERT D’ADMONT, bénédictin, † 1177.
Début de l'article :
— Issu probablement de la famille des comtes de Vemmigen et frère de Godefroid d'Admont (DS, t. 6, col. 548-549), Irimbert, entré lui aussi à l'abbaye d'Admont (Autriche), devint abbé de Michelsberg (Bamberg) en 1160, où l'avait envoyé l'évêque Eberhard de Bamberg en vue d'y introduire la réforme d'Hirsau. En 1172, il devint abbé d'Admont. Par ses oeuvres bibliques et par sa forte personnalité, il fut un des principaux responsables du renom littéraire et spirituel de ce monastère de Styrie. Il exerça une influence positive sur les moniales voisines d'Admont, alors foyer de vie claustrale féminine réputé par son intensité (entre autres, grâce à sa recluserie). Leur goût de l'Écriture était caractéristique, et Irimbert, qui leur donnait conférences et entretiens de direction, notait à leur propos : « Valde quippe sunt litteratae et in scientia sacrae Scripturae mirabiliter exercitatae » (De incendio monasterii sui.., 14, éd. B. Pez, p. 460). Irimbert est un représentant intéressant de la spiritualité biblique des cloîtres germaniques du 12e siècle et, en quelque sorte, un témoin de l'état intellectuel des moniales d'alors, puisque tout son enseignement leur était destiné. Ses oeuvres sont une mosaïque de textes scripturaires, selon les critères exégétiques de l'époque. Même s'il dépend souvent de saint Jérôme et malgré ses longueurs, il présente quelques formules originales. On notera cette description de l'inspiration biblique : « Sanctis doctoribus in sancta Scriptura laborantibus cooperatur Christus per gratiam sancti Spiritus » (In lib. Judicum I, 26, éd. B. Pez, col. 159) ; ceci dépasse même le simple cadre de l'inspiration pour englober l'exégèse proprement dite. Irimbert mourut le 26 décembre 1177. Œuvres d'Irimbert. — 1. Commentariorum in librum Judicum libri II, en 1150. Édition par le chartreux Sébastien Treger, dans B. Pez, Thesaurus anecdotorum 1971 novissimus, t. 4, vol. 1, Augsbourg, 1723, col. 129-440, d'après les manuscrits d'Admont (17, 650 et 682). La conclusion de l'ouvrage (ch. 19), intitulée Historia de concubina in duodecim partes secta, est faite de notes de conférences prises en 1150...

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