Auteur : ÉLISÉE DE LA NATIVITÉ.
 
Tome 6 - Colonne 1025
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Titre de l'article : GRÉGOIRE-NAZIANZÈNE DE SAINT-BASILE, carme déchaux, 1585-1677.
Début de l'article :
— Lambert Bourbonne, né à Bar-sur-Aube en 1585, étudia les lettres, la philosophie et la théologie à Paris. Prêtre, il enseigna la philosophie au collège de Navarre en remplacement de son ami Henri Lefèvre devenu carme déchaux (Basile de Saint-Louis). Attiré par ce dernier, il entra au noviciat de Charenton en 1617 et prit le nom de Grégoire de Saint-Basile. Les deux amis, nommés professeurs de philosophie et de théologie au couvent de Vaugirard à Paris, formèrent intellectuellement les premières générations de carmes déchaux en France. Grégoire fut élu, à diverses reprises, définiteur provincial. Il travailla aussi, avec l'abbé de Cluny, Jacques d'Arbouze, à la réforme, éphémère, des clunisiens, au prieuré de La Charité et à Cluny 1026 même, où il séjourna de décembre 1626 à mars 1627, pour implanter certaines observances (matines à minuit, abstinence, pauvreté, esprit de retraite). Les clunisiens passèrent à la congrégation de Saint-Maur en 1629. Grégoire mourut à Paris le 26 juin 1677. L'ouvrage qui le rendit célèbre est intitulé L'adoption des enfans de la Vierge dans l'Ordre et la confrairie de Nostre Dame du Mont Carmel (Paris, 1641, in-8°, 1173 p.). Il convient de le situer dans « l'éclosion d'une immense littérature mariale spécialisée, dont l'inventaire n'a jamais été fait… Ce courant naît vers 1600, grandit jusque vers 1650 » (R. Laurentin, La question mariale, Paris, 1963, p. 53-54). Les carmes dénombrent une cinquantaine d'ouvrages de ce genre, à cette époque, parmi lesquels celui de Grégoire est l'un des plus importants. Cette littérature suscita des controverses mémorables. Jean Launoy s'en prit en particulier au Paradisus carmelitici decoris (Lyon, 1639) du carme M.-A. Alègre de Casanate, qui exaltait sans vergogne les origines, les gloires et les privilèges des carmes, et aussi à l'Adoption des enfans de la Vierge, dans sa Dissertano duplex… de origine… Scapularis.., de visione Simonis Stochii (Leyde, 1642 ; rééd. augmentée, 1653 et 1663). Les ripostes ne manquèrent pas, telle celle de Jean Chéron (Privilegiati Scapularis et S. Simonis Stochii vindiciae, Bordeaux, 1642 ; cf DS, t. 2, col. 821-822), et sans doute aussi, de Grégoire,...

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