Auteur : Athanase RENOUX.
Tome 7 - Colonne 2007
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Titre de l'article : ISAAC LE GRAND (saint), † 438.
Début de l'article :
— Isaac le Grand (Sahak en arménien), né aux environs de l'année 338, appartenait, par son père, saint Nersès le Grand, catholicos d'Arménie de 353 à 373, à la lignée de saint Grégoire l'Illuminateur († vers 326). Son éducation se fit en milieu grec vraisemblablement ; il acquit une culture, une éloquence et une érudition que loueront les historiens arméniens. De son mariage, il eut une fille qui épousa le chef de l'une des plus grandes familles d'Arménie, Hamazasp Mamikonean. Choisi en 386 /387 comme catholicos de l'Église d'Arménie, il allait devenir le vrai père de la nation à une époque où le traité de partage de 390 entre grecs et perses enlevait toute indépendance aux souverains arméniens.
Alphabet arménien.
esiècle, à tous les événements de la vie du peuple arménien. Il faut d'abord mentionner l'invention, dans les premières années du siècle, des caractères de l'alphabet. La langue arménienne n'avait pas d'écriture et, selon Koriwn, l'auteur de la
Vie de saint Mesrop, inventeur des caractères arméniens, l'évangélisation en souffrait : le peuple était dans l'impossibilité d'avoir accès aux livres de l'Écriture qui n'existaient qu'en syriaque et en grec, et l'Église d'Arménie ne pouvait acquérir sa physionomie propre. De graves inconvénients culturels et politiques naissaient aussi de cette situation, car la nation arménienne, dépendante de civilisations voisines, était maintenue dans une sujétion humiliante. Mesrop, qui évangélisait la Siounie et se rendait compte du peu de succès de sa prédication, vint trouver Sahak, préoccupé lui aussi de cet état de choses. L'historien arménien, Lazare de P'arp, rapporte que le catholicos réconforta Mesrop, lui accorda des collaborateurs et lui promit son aide personnelle chaque fois que des difficultés l'arrêteraient dans la recherche des caractères. Ainsi soutenu, Mesrop put assembler toutes les lettres nécessaires à la langue arménienne dont l'alphabet, écrit A. Meillet, « est un chef-d'oeuvre. Chacun des phénomènes du phonétisme arménien est noté par un signe propre et le système est si bien établi qu'il...
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