Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 7 - Colonne 2038
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Titre de l'article : ISAAC JOGUES (saint), jésuite, 1607-1646.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Vie spirituelle.
1. Vie.
— D'après la Vie manuscrite, composée par J.-B. Forest, confirmée par des documents d'archives, Isaac Jogues, né et baptisé à Orléans le 10 janvier 1607, est le troisième garçon d'un marchand drapier. Il fait ses études au collège des jésuites de la ville, dès sa fondation (1617). Il est admis dans la compagnie de Jésus le 24 octobre 1624, non pas au noviciat de Paris, où entrent la même année Charles Garnier † 1649 et Pierre Chastelain † 1684 (cf DS, t. 2, col. 776-777), ses futurs compagnons d'apostolat, et en 1625 Julien Maunoir † 1683 et Vincent Huby † 1693 (cf DS, t. 7, col. 842-851), mais à Rouen, où il a pour recteur et maître des novices Louis Lallemant † 1635. Après sa philosophie à La Flèche (1626-1629), il est régent 2039 au collège de Rouen (1629-1634), où il rencontre les Pères E. Massé, Jean de Brébeuf † 1649 (cf DS, t. 8), Charles Lallemant † 1674 et B. Vimont † 1667, expulsés du Canada par les Kirke (1629). Après une théologie écourtée au collège de Clermont, à Paris, il est ordonné prêtre en janvier 1636, fait à Rouen une retraite qui lui tient lieu de troisième an et s'embarque à Dieppe le 8 avril 1636, avec sept autres jésuites. Arrivé le 2 juillet à Québec, il commence rapidement son apostolat auprès des hurons, qui l'appellent Ondessonk (oiseau de proie). En 1639, il est chargé de construire les bâtiments de la mission Sainte-Marie ; en 1640, il accompagne Ch. Garnier (futur martyr et saint) auprès des Pétuns et en 1641 Ch. Raymbaut chez les Sauteux. Le 2 août 1642, au retour d'une mission commerciale à Québec, il est fait prisonnier par les iroquois avec l'expédition. Pendant quinze mois, il subit de cruelles tortures. Profitant d'une occasion, et après s'être décidé selon les règles de l'élection ignatienne (cf lettre du 30 août 1643), il s'enfuit de Renselaerswich (Nouvelle Hollande), arrive à New Amsterdam (New York), passe en Angleterre et débarque à Brest le jour de Noël 1643. Son séjour en France suscite beaucoup de curiosité. Le pape Urbain VIII l'autorise à célébrer, malgré son pouce coupé, par la phrase bien connue : « indignum esset Christi...

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