— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. — 4. Sources. — 5. Influence.

1. Vie.

— La vie d'Isaac de Ninive nous est connue par deux documents dont le premier est tiré de l'ouvrage historique syriaque Ktobō dnakfūtō, publié en traduction 2042 française par J.-B. Chabot (dans Mélanges d'archéologie et d'histoire, t. 16, 1896, p. 277-278) et en syriaque par Paul Bedjan (Liber fundatorum monasteriorum in regno Persarum et Arabum, Paris-Leipzig, 1901, p. 508, n. 125) ; le second fut publié avec une traduction latine par le patriarche Ignace E. Rahmani dans ses Studia syriaca, fasc. 1, Charfet, 1904, p. 32-33. Ces deux documents nous apprennent qu'Isaac est originaire de Bet-Katrayé (aujourd'hui Katar sur le Golfe persique ?) et qu'il fut sacré évêque de Ninive par Mar Georges catholicos de 660 à 680 dans le monastère de Bet-‛Abé. Son sacre est la seule donnée chronologique certaine. Isaac n'occupa son siège épiscopal que cinq mois ; il se retira ensuite dans la solitude sur la montagne de Bet-Huzayé parmi les autres anachorètes. Le document publié par Rahmani nous apprend aussi qu'il étudia dans sa région, où il devint moine et maître lorsque le catholicos le sacra évêque. Le Ktobō dnakfūtō ajoute qu'il quitta la vie d'anachorète pour entrer au monastère de Rabdan Shabbour où « il s'appliqua à l'étude des Écritures divines si intensément qu'il fut privé de la lumière de ses yeux à force de lecture et d'austérité ». Le document de Rahmani précise que, devenu aveugle, il dictait ses oeuvres à ses disciples qui le surnommèrent « Didyme à cause de sa suavité, sa docilité, son humilité et sa douceur en parlant ». Il mourut à un âge très avancé et fut enterré dans le monastère de Rabban Shabbour.

2. Œuvres.

— Le document publié par Rahmani rapporte qu'Isaac écrivit cinq livres (tomes) « qui ad hodiernam diem celebrantur quique redolent doctrinae jucunditatem ». Le Ktobō dnakfūtō dit tout simplement qu'il écrivit « des livres sur la vie monastique ». Ebed-jésu, au 14

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