Titre de l'article : ISABELLE DES ANGES, carmélite déchaussée, 1565-1644.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Écrits.
— Isabelle Marquez Mexia naquit le 5 février 1565 à Villacastin, province de Ségovie (Espagne).
Son père, Juan Marquez Mexia, remplit diverses missions diplomatiques au service des rois d'Espagne ; c'était un saint homme qui faisait chaque jour deux heures d'oraison mentale. Son épouse, Maria Ibañez, lui donna huit enfants, dont sept se consacrèrent au Seigneur dans la vie sacerdotale ou religieuse : des quatre garçons, l'un fut prêtre séculier, un autre jésuite à Pampelune ; le plus jeune se fit carme déchaux et sera provincial de Vieille-Castille, sous le nom d'Antonio de la Madre de Dios.
Deux des quatre filles se firent clarisses. Les deux autres entrèrent le 5 mai 1589 au carmel de Salamanque, où elles portèrent respectivement les noms de Beatriz de la Encarnacion † 1620 et d'Isabel de los Angeles. Elles firent profession ensemble le 31 août 1591. Le carmel de Salamanque avait alors et garda longtemps le privilège d'être le plus pauvre de l'ordre. Quand les deux soeurs y entrèrent, la plupart des religieuses avaient connu sainte Thérèse et saint Jean de la Croix. C'est dire qu'on y respirait le véritable esprit du Carmel, cet « esprit primitif » que la mère Isabelle aura tant à coeur de maintenir dans les monastères de France.
Le 10 octobre 1602, Isabelle fut élue sous-prieure et reçut en même temps la charge de maîtresse des novices. La vénérable Anne de Jésus avait fait profession à Salamanque en 1571 ; elle y était revenue en 1595 et en avait été prieure de 1596 à 1599. Quand Pierre de Bérulle, à l'été 1604, se décida à demander Anne comme fondatrice du Carmel en France, elle choisit pour l'accompagner cinq religieuses, dont la sous-prieure de Salamanque, dont elle avait eu depuis neuf ans le loisir d'apprécier les qualités.
Quand les mères espagnoles arrivèrent à Paris, en octobre 1604, et fondèrent leur premier monastère en France, Isabelle fut choisie comme sous-prieure de Paris. Pour exercer sa vertu et donner, paraît-il, de bons exemples aux novices, Anne de Jésus ne lui ménagea pas reproches, souffrances et humiliations. C'est pourtant elle qu'elle choisit encore, en septembre 1605, pour être la première sous-prieure du carmel de...
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