Auteur : Maria Grazia MARA.
Tome 7 - Colonne 2141
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Titre de l'article : ITALIE.
Début de l'article :
— Fermée au nord-ouest et au nord par l’arc de cercle des Alpes, bordée par la mer sur ses autres faces mais divisée dans sa longueur par la chaîne des Apennins et ses ramifications sur les deux flancs, l’Italie, par sa configuration géographique, appelle tout ensemble l’unité et la diversité. Du début du 5esiècle jusqu’en 1870, elle s’est trouvée divisée en multiples états ou cités dont les limites ont souvent changé au cours d’une histoire mouvementée. Quelle qu’en soit l’étymologie, dont on discute encore, le terme
Italiaet ses dérivés sont anciens. Il semble s’appliquer d’abord au territoire d’un groupe ethnique du Brutium (Calabre), mais s’étend très rapidement de toutes parts. Au premier siècle de notre ère, l’
Italia diis sacrade Pline (
Historia naturalisIII, 5, 46) couvre déjà toute la péninsule jusqu’au cercle des Alpes ; deux siècles plus tard, Dioclétien englobe la Sicile, la Sardaigne et la Corse dans la
dioecesis italicianaet, au 5
esiècle, Odoacre lance l’idée du
regnum italicum. Italiarépond si bien à un sentiment profond d’unité que les goths ne réussiront pas à lui substituer le terme
Gothia. Au moyen âge, le terme apparaît dans de nombreux textes mais avec des sens divers ; il s’applique de préférence aux pays du nord et du centre, soumis ou reliés à l’Empire ; cependant, les documents byzantins désignent aussi le chef militaire des régions méridionales comme « catapan »
Italiae seu Apuliae. Vers 1300, au moment même où la parcellisation politique atteint son maximum, Dante Alighieri parle de l’
Italiaavec un sens très aigu de l’unité de langue et de culture, d’un destin historique commun et lui donne des frontières qui sont déjà celles d’aujourd’hui (
ConvivioI, 16, 3 ; 18, 5 ; IV, 4, 10 ; lettre « universis et singulis
italicisregibus » ;
MonarchiaIII, 3, 16). Quand on parle d’une spiritualité
del’Italie, on projette dans le passé l’unité politique et géographique
enItalie plutôt que...
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