— Né à Giengen (Souabe) en 1400, Jean Keck étudia à partir de 1422 à l'université de Vienne ; il obtint la maîtrise ès arts en 1429 et le grade de bachelier en théologie en 1434. Cette même année, il reçut, probablement par l'entremise du cardinal Jean Grünwalder, un bénéfice à Saint-Pierre de Munich et fut nommé confesseur du duc de Bavière Albert III et de son épouse Anna. Sur le conseil de Grünwalder, il fut intégré en 1441 au concile de Bâle au titre d'ambassadeur ; en même temps, il couronna ses études théologiques à l'université réunie à Bâle à l'occasion du concile en y obtenant la maîtrise de théologie, et il y enseigna à la faculté de théologie comme professeur jusqu'au début de 1442 (V. Redlich, Eine Universität auf dem Konzil in Basel, dans Historisches Jahrbuch, t. 49, 1929, p. 92-101, avec édition partielle du discours inaugural de Keck, qui contient son autobiographie). Les nombreux sermons que prononça Jean Keck au concile montrent ses inquiétudes au sujet de la vie spirituelle en décadence et ses efforts pour l'unité de l'Église. En 1442, Keck entra au couvent bénédictin de Tegernsee ; devenu bibliothécaire et prieur, de 1445 à 1447, il travailla à l'application de la réforme dans les couvents de la région (V. Redlich, Tegernsee und die deutsche Geistesgeschichte im 15. Jahrhundert, Munich, 1931, p. 72-73, 117-121). Nommé pénitencier mineur par le pape Nicolas V, Keck gagna Rome en 1450 et y mourut le 29 juin de la même année. Représentant notable de la réforme de l'Église et surtout des ordres religieux, savant universel, Keck a écrit sur la théologie, la chronologie, l'astronomie, les mathématiques, la musique, l'alchimie et la grammaire. Ses manuscrits sont conservés à Munich, Melk et Vienne. Listes des oeuvres dans P. Lindner, Familia sancti Quirini… Die Aebte und Mönche der Benediktinerabtei Tegernsee, dans Oberbayerisches Archiv.., t. 50, Munich, 1897, p. 51-58, et dans Mittelalterliche Bibliothekskataloge Oesterreichs (voir table, t. 2, Vienne, 1929, p. 99). 1695 En ce qui concerne la spiritualité, retenons surtout les lettres adressées par Keck à Nicolas de Cues (Munich, Staatsbibliothek, Clm 19606) ; il y apparaît d'accord avec le...

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