Auteur : Henry MARSILLE.
 
Tome 8 - Colonne 1714
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Titre de l'article : KERLIVIO (LOUIS EUDO DE), prêtre, 1621-1685.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. Vie.
— Né à Hennebont, diocèse de Vannes, dans une famille de bourgeoisie fortunée, Louis Eudo, seigneur de Kerlivio au décès de son père, fit ses humanités au collège des jésuites de Rennes et sa philosophie à Bordeaux. Après un temps de vie mondaine, il fut touché par la grâce, alors qu'il séjournait à Paris : une retraite chez les carmes des Billettes le conduisit au séminaire des Bons-Enfants où l'accueillit saint Vincent de Paul. Ordonné prêtre (1644), il poursuit ses études théologiques en Sorbonne, puis revient à Hennebont (1648). Il loge à l'hôpital où il partage son temps entre la prière et le soin des pauvres. Les jésuites Jean Rigoleuc et Vincent Huby l'y rencontrent à l'occasion d'une mission (1655) : « Ce fut le commencement de cette sainte union qui a toujours esté depuis entre ces trois grands serviteurs de Dieu, et dès lors M. de Kerlivio prit le P. Huby pour son directeur » (Champion, p. 13). D'emblée, Kerlivio est acquis au projet que lui soumet Rigoleuc de créer un séminaire près du collège de Vannes. Il en assume les frais ; après la mort de Rigoleuc (1658), il en dirige les travaux. Ce séminaire, refusé par le synode diocésain, allait devenir, par la volonté du fondateur, la première maison de retraites (DS, t. 7, col. 843). Entre-temps, Kerlivio a été nommé vicaire général (1656) ; à part une année de disgrâce, il le resta jusqu'à sa mort, en 1685. Il se donne sans compter au service du diocèse. Préoccupé avant tout de la formation du clergé, il finit, non sans mal, par obtenir l'établissement d'un séminaire. Tous les ans, il visite les paroisses ; il connaît chaque prêtre, instruit, encourage, reprend avec douceur et fermeté. Il réorganise les missions, propage les oeuvres chères au P. Huby : l'adoration perpétuelle, les congrégations et les retraites. Grâce à lui, Catherine de Francheville parvient, malgré mille difficultés, à fonder la retraite des femmes (DS, t. 5, col. 1004). La haute vertu de Kerlivio donne à son apostolat un rayonnement profond et durable : il est l'un des principaux artisans du renouveau chrétien en Bretagne.
2. Écrits.
— 1° Dans sa biographie de Kerlivio, P....

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