Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 6 - Colonne 1034
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Titre de l'article : GRIFFET (HENRI), jésuite, 1698-1771.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né à Moulins (Allier) le 9 octobre 1698, Henri Griffet était fils d'un magistrat qui lui fit donner une solide formation classique au collège Louis-le-Grand à Paris. Il sortit de la classe de rhétorique de Charles Porée pour entrer, le 20 août 1712, au noviciat de la compagnie de Jésus ; la seconde année, Claude Judde fut son maître des novices. De retour à Louis-le-Grand dès la fin du noviciat, il y poursuivit ses études et, entre la philosophie et la théologie, enseigna cinq ans la grammaire et les humanités. Prêtre en 1724, il est nommé professeur de philosophie à Nevers (1725-1727), où il est aussi chargé de la congrégation mariale des artisans, puis à Bourges (1728-1734), après son troisième an fait à Rouen (1727-1728) sous la direction de Claude Gautier. De 1734 à 1762, il figure parmi les prédicateurs les plus appréciés : Bourges, Moulins, Orléans, Rennes, Arras et, à partir de 1741, Paris (Panégyrique de saint Louis, Paris, 1743, au Louvre, en présence de l'Académie française), l'avent de 1747 et les carêmes de 1751 et 1755 à la cour de Versailles (cf liste des prédicateurs du roi, dans L'Europe ecclésiastique.., Paris, 1757, p. 168-173). Prêcher devant Louis XV s'avérait délicat en 1751, année jubilaire : pour lui permettre de gagner le jubilé, il fallait d'abord amener le roi à rompre avec une vie privée scandaleuse. Griffet ne put y parvenir, malgré le mérite reconnu de son carême (cf de Luynes, Mémoires, éd. Dussieux et Soulié, t. 11, Paris, 1863, p. 13 ; d'Argenson, Journal et mémoires, éd. Rathery, t. 6, Paris, 1866, p. 370-382). Sans être son confesseur, il resta en relation avec le dauphin Louis (1729-1765) qui lui demanda de le préparer à être, l'heure venue, « capable de remplir les devoirs de son état dans toute leur étendue » (Traité.., p. 4). Il composa donc en 1758 un Traité de la connaissance des hommes, véritable « manuel du prince », et sans doute l'un des derniers en date ; Yves de Querbeuf le publiera comme t. 2 des Mémoires de Griffet pour servir à l'histoire de Louis, dauphin de France (Paris, 1777 ; rééd., 1778...

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