— Mathias Keul, né à Zulpich (Prusse rhénane) en 1656, entra chez les franciscains de la province de Cologne. Il y fut lecteur de philosophie et de théologie, gardien (Cologne, Bonn et Aix-la-Chapelle) et définiteur. Il eut la réputation d'un prédicateur renommé. Son frère Michel fut abbé des prémontrés de Steinfeld. Mathias mourut à Coblence en 1703. Il publia deux séries de sermons, l'une sur le temporal, l'autre sur le sanctoral : Vox clamantis in deserto, hoc est conciones panegyricae in festa sanctorum (3 vol., Cologne, 1685-1686) ; Vox clamantis in deserto, sive conciones sacrae et morales in totius anni dominicas et festa (3 vol., Cologne, 1686). Pour aider les prédicateurs populaires Keul accumule les citations des Pères, des auteurs spirituels et des commentateurs de l'Écriture, en même temps que les exempla. Les traits de moeurs ne manquent pas : il moralise avec un certain pathétique et il insiste sur les fins dernières. Cependant, les « pii et devoti fideles » peuvent y trouver un chemin spirituel : pénitence et eucharistie, crainte et espérance (« timor et spes sunt duo ubera », Dominicale, t. 3, sermon 37), miséricorde de Dieu et amour du Christ en sa Passion (15-20), conformité à la volonté divine et présence de Dieu, louange et gloire de Dieu (23). L'insistance de Keul sur ces thèmes fait regretter qu'on ne puisse retrouver ses Tractatus et discursus sacri morales praedicabiles sive scientia sanctorum, complectens et demonstrans homini christiano et salutis suae amanti principia, fundamenta et apicem vitae christianae (Cologne, 1695), à quoi il avait ajouté un Tractatus secundus de cognitione sui (dédié à son frère Michel), publié également à part (Cologne, 1696). En 1699, Keul a réédité à Cologne le Thesaurus doctrinae christianae du chanoine namurois Nicolas Turlot † 1651, publié en latin à Mons en 1653. Il a présenté aussi un choix de textes moraux et spirituels de saint Bonaventure (Rosetum seraphicum, Cologne, 1701) et de saint Bernard (Apiarium mellifluum, 1701), groupés par thèmes. Jean de Saint-Antoine, Bibliotheca universa franciscana, t. 2, Madrid, 1732, p. 354. — J. Hartzheim, Bibliotheca...

[...]

Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.