— Né à Dijon le 26 avril 1920, Jean Kirchmeyer entre au noviciat des jésuites de Champagne en 1937. Pendant la guerre de 1939-1945, sa formation religieuse et intellectuelle est interrompue par la mobilisation aux Chantiers de jeunesse (pendant un an, 1941-1942) et le Service du travail obligatoire en Allemagne (juillet 1943-avril 1945). Il est ordonné prêtre en 1950 à Enghien (Belgique). Très intéressé par la patristique et la spiritualité orientales, il est envoyé dans les universités romaines où il se consacre pendant trois ans à l'étude des langues orientales anciennes ; il y ajoute le grec moderne et le russe. En 1956, il est affecté définitivement à la rédaction du Dictionnaire de spiritualité (Enghien et Chantilly). Il est mort à Paris le 21 août 1968. Par ses recherches et sa vaste culture, Jean Kirchmeyer était devenu un des très bons connaisseurs de la spiritualité orientale. C'est surtout au Dictionnaire de spiritualité qu'il a donné, signés ou non par qui, des articles de valeur. Ses ultimes recherches, — fruit d'une longue familiarité avec les textes patristiques —, sur la spiritualité de l'« Église grecque » ont été spécialement remarquées. Principales publications. — Dictionnaire de spiritualité : Écriture sainte et vie spirituelle, chez Évagre et Nil, t. 4, col. 242-247 ; les versions d'Éphrem, col. 819-822 ; Eusèbe de Césarée, col. 1687-1690 (avec M.-J. Rondeau) ; Extase chez les Pères, col. 2087-2113 ; Gennade de Constantinople, t. 6, col. 204-205 ; Georges l'hagiorite, col. 240-242 ; Vaine gloire, col. 502-505 ; Église grecque, col. 808-872 ; Grégoire de Chypre, col. 920-922 ; Hésychius de Jérusalem, t. 7, col. 399-408 ; Hésychius le sinaïte, col. 408-410. J. Kirchmeyer a donné de nombreux comptes rendus, bien documentés, à la Revue d'ascétique et de mystique (voir notamment celui fait avec M. Olphe-Galliard, sur le tome 1 de l'Histoire de la spiritualité chrétienne, dû à L. Bouyer, t. 37, 1961, p. 213-234) et plusieurs articles, par exemple sur les Apophtegmes des Pères (t. 39, 1963, p. 481-490), le pseudo-Athanase 1730 (t. 40, 1964, p....

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