Auteur : Francesco ANDREU.
Tome 8 - Colonne 1735
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Titre de l'article : KLODZINSKI (CLODINIO, JÉRÔME), théatin, † 1679.
Début de l'article :
— Né à Lizzate, dans les Pouilles, de père polonais et de mère italienne, Girolamo Klodzinski fit profession chez les théatins à Lecce le 25 août 1626 ; sa résidence habituelle fut Naples, bien qu'il prêchât dans toute l'Italie. Il fut supérieur de plusieurs maisons de l'ordre et visiteur de la province de Naples et de Sicile en 1650 et 1661 ; il fut aussi directeur spirituel des théatines fondées par Orsola Benincasa († 1618 ; DS, t. 1, col. 1367-1369). C'est grâce à ses instances que la reine Marianne d'Autriche obtint de Clément X l'indult qui étendait au royaume de Naples et à ses propres états la fête du Nom de Marie (1671).
On a de Klodzinski : Cento discorsi per le cinque novene e solennità… della Gran Madre di Dio(in-folio, Venise, 1670 ; rééd., 1678) ;
Esercitii spirituali da farsi nelle novene e solennità… della
Gran Madre di Dio(3 vol., Venise, 1671) ;
Discorsi quaresimali(2 vol., Venise, 1676) ;
Motivi spirituali per rendere l'anima devota al Nome Smo di Maria(Naples, 1694 ; plusieurs rééditions). La doctrine spirituelle de Klodzinski est la doctrine classique des théatins telle qu'elle apparaît dans
Il combattimento spiritualede Laurent Scupoli, que Klodzinski recommandait en même temps que François de Sales (
Esercitii, t. 1, p. 90). Il cite abondamment l'Écriture et les Pères, en particulier saint Jérôme, auquel l'attache une dévotion personnelle. On pourrait relever ses développements théologiques et moraux sur la libéralité et la miséricorde divines, sur la croix « sacrement » de la grâce. Les âmes qui brûlent du désir de connaître pleinement l'essence de Dieu ressemblent aux martyrs ; la béatitude des élus est un martyre éternel de désir toujours insatisfait. L'amour divin pousse le Verbe à la rédemption du genre humain jusqu'à la fin des temps (
Discorso35). L'auteur est surtout un mariologue. A côté de thèses traditionnelles, il développe cependant parfois des opinions déconcertantes. Le culte et la dévotion marials sont évidemment christocentriques : la maternité de Marie est le fondement de la dévotion comme celui de notre filiation spirituelle (« tanto vuol dire esser divoto, quanto essere figlio »,
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