Titre de l'article : KNOX (JOHN), réformateur écossais, vers 1513-1572.
Début de l'article :
— 1.
Vie et oeuvre. — 2.
Spiritualité.
— Les trente premières années de la vie de John Knox sont obscures. Les recherches récentes situent sa naissance en 1513 ou 1514. Bèze l'appelle « Giffordiensis », natif de Gifford (probablement Giffordgate, faubourg de Haddington), en Écosse, et dit qu'il étudia à l'université de St Andrews « en l'eschole comme aux pieds de Jean Major ». Il a pu être ordonné prêtre en avril 1536 ; en tout cas, il apparaît en 1540, 1542 et 1543 comme notaire apostolique et « ministre de l'autel sacré ». C'est l'époque où, sous l'influence d'un régent anglophile, le parlement autorise la lecture des Écritures en langue vulgaire (1543). Inspiré par des prédicateurs réformistes ou réformés comme Guilliame, Rough et Wishart, Knox amorce la courbe qui le mènera au côté des radicaux. Après le supplice de Wishart, suivi de l'assassinat de son persécuteur, le cardinal Beaton (mai 1546), tout ce qui est suspect d'hérésie ou de sympathie anglaise se réfugie dans la forteresse de St Andrews que tiennent les meurtriers de Beaton dans l'attente de secours anglais. Knox y entre à son tour à Pâques 1547. Là, ses compagnons discernent vite en lui un orateur de premier plan. Pressé par leur insistance, il accepte la mission de prêcher, qu'il considérera désormais comme sa vocation.
Les français investissent la place en juillet. Déporté pendant dix-neuf mois, il fait sur les galères l'expérience de la souffrance et de « cette foi qui attend la miséricorde, quand l'être entier ne sent que douleurs de toutes parts ». Libéré en mars 1549, il passe en Angleterre pour mettre en oeuvre la réforme calvinienne souhaitée par
1738 Édouard VI. Prédicateur dans les marches agitées du nord, promu chapelain itinérant du roi, il est réduit de nouveau à la clandestinité puis à l'exil (janvier 1554) au début du règne de Marie Tudor. De Dieppe, il lance en direction de « l'Église affligée » une série d'épîtres qui fondent la théorie de la désobéissance civile
(Godly Letter, Faithful Admonition), puis, par la Suisse, il s'achemine vers Francfort-sur-le-Main. Il quitte cette ville pour Genève en mars 1555 après une controverse sur les cérémonies qui...
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