— Né le 7 juin 1646 à Nennhausen près de Rathenau (Mark Brandenburg), Balthasar Koepke fit 1742 ses études à Wittenberg (1665) et Iéna (1666-1667). A partir de 1671, il est pasteur à Fehrbellin et Tarmow (Mark Brandenburg), puis, à partir de 1695, pasteur et inspecteur à Nauen près de Berlin. Il mourut le 26 juillet 1711. Héritier du mouvement spirituel fondé par Johann Arndt † 1621, très influencé par la mystique de l'Église ancienne et par celle de Tauler, Koepke rencontra à Berlin Philipp Jakob Spener, le fondateur du piétisme luthérien. Bien qu'il n'ait pas été un disciple de Spener, Koepke fut, en tant qu'écrivain, son plus chaud partisan : il lutta contre l'antipiétisme de l'orthodoxie luthérienne tardive. Dans ses nombreux écrits, il prit fait et cause pour une spiritualité mystico-piétiste au sein du luthéranisme. Après la mort de Spener (1705), Koepke se mit au service du piétiste de Halle August Hermann Francke † 1727. L'oeuvre principale de Koepke, le Dialogus de templo Salomonis sive de tribus sanctorum gradibus, nempe incipientium, proficientium et adultorum, se présente comme une interprétation mystico-allégorique du temple de Salomon et de ses trois parvis ; Koepke y montre en quoi consiste l'effort vers la perfection et nous renseigne ainsi sur la conception piétiste du rapport entre justification et sanctification. Écrit en 1680 et d'abord conçu pour un cercle restreint de pasteurs, le manuscrit, approuvé par la faculté de théologie de Leipzig et avec une préface de Spener (De perfectione christiana), fut imprimé anonymement à Leipzig, 1689 (2e éd., sous le nom de Koepke, Amsterdam, 1698 ; trad. néerlandaise, 1699 ; anglaise, 1709). La traduction allemande, préparée par Koepke (Dialogus de templo Salomonis oder von dem Wachstum der Christen in der Heiligung, Neuruppin, 1695 ; page de titre modifiée, Halle, 1706), défend dans un appendice la tendance à la perfection contre l'accusation de perfectionisme opposée par des théologiens luthériens orthodoxes (Daniel Hartnack † 1708, Josua Schwartz † 1709, Johann Friedrich Mayer † 1712). Dans son Beantworteter Rathmannus redivivus (Francfort/Main, 1698, avec préface de Spener), Koepke défend le piétisme de l'accusation lancée par le...

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