Auteur : Vladimir J. KOUDELKA.
 
Tome 8 - Colonne 1769
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Titre de l'article : KOLDA DE KOLDICE, frère prêcheur, † vers 1327.
Début de l'article :
— Né de noble famille entre 1265 et 1275, Kolda étudia la théologie très probablement à Cologne et fut en rapport avec Maître Eckhart. De 1302 à 1314, il fut lecteur au studium de l'ordre à Olomouc et à Prague. En 1319, il était prieur provincial pour la Bohême. De 1318 à sa mort (avant le 1er juin 1327), il fut également inquisiteur pour les diocèses de Prague et d'Olomouc. Il entretenait des relations amicales avec la famille royale des Přemysliden, surtout avec Cunégonde, 1770 fille du roi Otakar II, abbesse depuis 1302 de l'abbaye bénédictine de Saint-Georges à Prague. Kolda rédigea pour elle deux traités : De strenuo milite (1312) et De mansionibus caelestibus (1314). Ils sont conservés, dans le « Passionnaire de l'abbesse Cunégonde » (Prague, Bibl. Univ. XIV. A. 17, f 2v-31v), richement enluminé par le chanoine Benoît [Beneš]. Le premier ouvrage s'inspire de Luc 19, 12. Un brave chevalier, le Christ, délivre sa fiancée, l'âme, du pouvoir d'un séducteur brutal. Ses armes, minutieusement décrites, sont les instruments de la Passion. Dans le manuscrit, cette parabole est suivie d'un Planctus Mariae, qui certainement est aussi une oeuvre de Kolda ; ce Planctus est donné sous forme de deux sermons pour le Vendredi saint et la vigile de Pâques, l'un et l'autre sont en maints endroits dialogués. Le De mansionibus caelestibus est une composition superficielle qui décrit les vertus, les mérites et la suréminence de Marie ; aucune des dix-huit habitations célestes ne lui convient, car sa place est à la droite du Fils. Les sources de Kolda sont pratiquement les textes liturgiques (hymnes et séquences) et les lectures du bréviaire. S'il n'est pas mystique, il n'en traite pas moins des thèmes mystiques comme l'union entre le Christ et l'âme, la lutte entre la lumière et les ténèbres, la recherche de l'âme égarée. Ses oeuvres sont composées en prose rythmée ; elles évoquent la mentalité de la chevalerie et les représentations pascales des églises du moyen âge (Planctus Mariae). Ces traités sont édités par A. Scherzer, Der Prager Lektor Fr. Kolda und seine mystischen Traktate, dans

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