Auteur : Benjamin DE TROEYER.
 
Tome 8 - Colonne 1770
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Titre de l'article : KOLDE (COELDE ; THIERRY, DIRK),
Début de l'article :
augustin puis franciscain, vers 1435-1515. — On le trouve sous les noms de Dierick (Thierry) van Munster dans ses oeuvres, de Theodoricus a Monasterio d'après le lieu de sa naissance et aussi d'Osnabrück, où il entra jeune chez les ermites de Saint-Augustin. Il fut étudiant à Cologne. Bien qu'exceptionnellement doué pour les études classiques, il préféra se vouer à l'instruction chrétienne du peuple. Aussi avait-il déjà édité son chef-d'oeuvre, le Kerstenspiegel (Miroir des chrétiens), quand ses supérieurs le nommèrent en 1482 cursor (lecteur) au couvent de Cologne. Cette nomination motiva vraisemblablement son passage aux frères mineurs de l'Observance de la province de Cologne, entre 1483 et 1486. En 1489, il habite le couvent de Boetendaal, près de Bruxelles. C'est alors que la peste décima la ville assiégée par Albert de Saxe. Kolde quitte volontairement son couvent et se voue à l'assistance des moribonds. Après cet acte de dévouement qui lui vaut le titre de « héros de Bruxelles », il reprend son apostolat et devient le plus illustre missionnaire populaire des Pays-Bas et des pays d'Outre-Rhin, tout en remplissant les charges de définiteur de la province de Cologne en 1502, et de gardien, successivement à Brühl (v. 1495), Boetendaal (1502), Anvers (1508) et Louvain (1510), où il meurt en 1515. Pendant sa vie vénéré comme un saint, — sa vie austère et intègre lui mérita l'estime sans réserve d'Érasme —, c'est seulement 1771 un siècle après sa mort qu'on procéda à l'exhumation de ses restes et qu'une littérature de plus en plus abondante lui attribua miracles et prédictions. Ce qui explique l'appellation fréquente de bienheureux. Cette littérature manquait de bases sérieuses, aussi les démarches pour obtenir sa béatification, au 17e siècle comme à la fin du 19e, n'ont pas abouti. Les oeuvres de Kolde témoignent de sa dévotion marquée pour la Passion du Christ et pour la Vierge Marie. Son magistral Kerstenspiegel imprimé, vers 1480, à Louvain, est un catéchisme tout rempli de prières et d'exercices de piété ; il connut entre celle de 1480 (environ) et celle de 1575 au moins une quarantaine d'éditions. Citons encore parmi ses oeuvres : Een corte...

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