Auteur : Hubert MOCKENHAUPT.
 
Tome 8 - Colonne 1772
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Titre de l'article : KORUM (MICHEL-FÉLIX), évêque, 1840-1921.
Début de l'article :
— Né le 2 novembre 1840 à Wickerschweiler, près de Colmar, en Alsace, Michel Korum fit ses études secondaires à Colmar. Il suivit l'enseignement de la philosophie et de la théologie à Innsbruck. Ordonné prêtre à Strasbourg, le 23 décembre 1865, il fut successivement professeur au petit et au grand séminaires diocésains (1866 ; 1869), prédicateur en langue française à la cathédrale (1872), puis curé de la cathédrale (1880). Le chapitre de Trèves ayant renoncé à son droit de vote, le Saint-Siège, en 1881, nomma Korum à la tête du diocèse de Trèves, sans évêque depuis six ans. C'est là que mourut Michel Korum le 3 décembre 1921. Au sortir du Kulturkampf, la situation du diocèse était préoccupante : augmentation sensible du nombre des diocésains, mais diminution également sensible du nombre des prêtres ; les deux-tiers des paroisses étaient sans pasteurs ; les religieux, à l'exception des hospitaliers, avaient dû partir ; le séminaire et le convict ecclésiastique 1773 étaient fermés. Pendant tout son épiscopat, Korum se montra un rénovateur courageux et zélé de la vie chrétienne dans son diocèse. Par son engagement social, il donna à la pastorale une orientation très marquée. Il visita jusqu'à quatre et cinq fois toutes ses paroisses. Par ses lettres pastorales et ses prédications, il rappela fermement les données fondamentales de la foi. Il assurait lui-même les sermons de carême en sa cathédrale. Il rouvrit en 1886 séminaire et convict ; il fit rentrer peu à peu les religieux. Il profita d'occasions exceptionnelles (le Katholikentag en 1887, le pèlerinage à la sainte Tunique de Trèves en 1891, le congrès marial international en 1912) pour donner une impulsion nouvelle à son diocèse. Korum se fit particulièrement remarquer par ses positions sociales (par exemple, au congrès international de Liège en 1890). Il prit énergiquement position en faveur de la politique sociale de l'Etat et en faveur de l'activité sociale des clercs en un temps où le principe en était encore discuté entre catholiques. Il encouragea ses prêtres à entreprendre des études d'économie politique. Il prit résolument parti en faveur du corporatisme ; il ne reconnut que les organisations ouvrières catholiques et il écarta les organisations interconfessionnelles. Il soutint toujours cette position « dure »,...

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