Auteur : Constantin BECKER.
Tome 8 - Colonne 1776
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Titre de l'article : KRAUS (JEAN), jésuite, 1649-1732.
Début de l'article :
— Jean Kraus est né à Eiche, en Bohême, le 22 mai 1649 ; il entra au noviciat des jésuites en 1668. Il enseigna les humanités, puis la philosophie à l'université de Prague. En raison de ses opinions thomistes, il fut écarté du professorat et appliqué à la prédication ; pendant douze ans, il prêcha à Glatz et à Sagan. Il mourut le 18 mars 1732 à Gitschin.
Kraus exerça une très réelle influence comme controversiste et prédicateur, comme moraliste et auteur spirituel.
Entre 1714 et 1720, il composa une soixantaine d'écrits allemands de controverse, dont plusieurs furent traduits en d'autres langues. Il batailla avec des pasteurs protestants comme Valentin Löscher, Johann Günther, Augustin Fladers et Frédéric Werner ; il redoubla d'activité au temps de la commémoration de Luther (1714-1717).
Il prononça de nombreuses allocutions, prédications de carême, exhortations à la bonne mort et oraisons funèbres ; il parla souvent devant les « académiciens » de l'université de Prague. On peut retenir ses Allocutiones de Passione Domini oder Fasten-Predigten(Francfort, 1705 ; Prague, 1710), ses
Allocutiones academicae(Cologne, 1706), ses
Anreden über das Leiden Christi(Glogau, 1711) et ses
Gründlich- und nutzliche Controvers-Predigten für alle Sonntäge…(Prague, 1714 ; six sermons furent réimprimés par J. N. Brischar,
Die deutschen Kanzelredner aus dem Jesuitenorden, t. 3, Schaffhouse, 1870, p. 537-587). Le moraliste publia des
Quaestiones et responsa eruditorum ad moralem doctrinam pertinentia(Prague, 1709). Son petit traité
Scrupuli non scrupuli(Prague, 1712 et 1746) est remarquable ; il y critique âprement, appuyé sur une abondante documentation, toutes les formes de luxe, d'ostentation et de gaspillage, de fraude et de mensonge, qui s'étalent au détriment de l'honnêteté, de la justice sociale et de la vie chrétienne. Dans ce tableau de moeurs haut en couleurs, l'auteur n'hésite pas à défendre les opprimés, tels les juifs (« ago causam caritatis et justitiae, quam nobis homines invicem debemus », p. 103). Sous une autre forme, le
Dies antecinerales
a gentilium abusu ad christianae pietatis leges revocati(Prague, 1712) est dans le...
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