Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 9 - Colonne 8
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Titre de l'article : LABBÉ (JACQUES), prêtre, début du 17e siècle.
Début de l'article :
— Nous ne connaissons rien de la vie de ce Jacques Labbé, dont la page de titre de ses ouvrages nous dit qu'il est « prieur, com. (commandeur ?) de Martigny, aumônier et prédicateur ordinaire du Roy ». L'ouvrage, qui existe à la bibliothèque des jésuites de Chantilly, s'intitule De la cognoissance et amour de Dieu… avec la practique des fréquentes élévations en luy (Paris, Drouart, 1607, 280 p. in-12°). J. Labbé est peut-être aussi l'auteur de l'oraison funèbre d'Henri IV publiée à Rouen en 1610 par « J.-L. P. de Martigny ». On connaît un Jacques Labbé, auteur des Arrhes de paix universelle (Paris, 1649) et du Fidel domestique sur les affaires 9 de ce temps (Paris, 1649), et un Jean Labbey, prieur de Martigny, archidiacre de Lisieux, auteur des Stratagèmes de l'amour propre (s l, 1620). On doute que ces deux personnages soient identifiables à notre Jacques Labbé. De la cognoissance et amour de Dieu se présente sous la forme de discours assez oratoires et divisés en deux parties ; la première porte sur la connaissance de Dieu et s'achève par un chapitre sur la connaissance qu'on en peut avoir en Jésus-Christ ; elle est de tendance apologétique très nette et de tonalité humaniste : les références aux auteurs de l'antiquité latine et grecque abondent. La seconde partie développe l'amour de Dieu pour l'homme et la réponse de ce dernier ; l'auteur s'y montre plus spirituel ; son humanisme chrétien apparaît en particulier quand il expose comment l'amour naturel et l'amour surnaturel sont en continuité (p. 135-145). Il distingue trois degrés de l'amour de Dieu, celui des commençants qui n'aiment aucune chose contre Dieu, celui des progressants qui n'aiment rien plus que Dieu, et celui des parfaits qui aiment pour l'amour de Dieu (p. 207). Quand il en vient aux moyens d'aimer Dieu, Labbé se fait quelque peu stoïcien, et les moyens qu'il préconise consistent à se rendre insensible aux séductions du monde, à se clore les yeux et à élever l'entendement pour regarder le Crucifié. L'auteur cite Platon, Augustin, Denys l'Aréopagite, François d'Assise, les trois Catherine de Sienne, de Bologne et de Gênes, Marsile Ficin,...

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