Auteur : Francisco ANDREU.
 
Tome 9 - Colonne 16
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Titre de l'article : LABIA (CHARLES), évêque théatin, 1623-1701.
Début de l'article :
— Né à Venise en 1623, Charles Labia, entré chez les théatins de sa ville natale, fit profession à Rome le 5 mai 1641. Il demeura habituellement à Venise, étudiant et prêchant ; ses oeuvres le montrent un homme très cultivé. Pendant qu'il prêchait sur la morale et la Bible (1658-1659) 17 dans l'église de Saint-André della Valle, à Rome, Alexandre VII le nomma à l'évêché de Corfou. Très estimé par le gouvernement vénitien dont relevait l'île de Corfou, il fut un partisan convaincu de la latinisation des traditions et de la liturgie de son diocèse. Innocent XI le transféra au siège d'Adria en 1677. Il visita plusieurs fois son diocèse, le gouverna avec de sages règlements et en prit à sa charge les dettes. Il restaura le palais épiscopal de Rovigo et commença en 1696 la construction de la collégiale. Il mourut à Rovigo le 29 novembre 1701. Labia publia ses oeuvres oratoires : Delle imprese pastorali (Venise, 1685, 1148 p. in-folio) ; Simboli predicabili estratti dai sacri Evangeli che corrono nella quadragesima (Ferrare, 1692) ;… nelle domeniche (Venise, 1696) ; Simboli festivi (Venise, 1698) ; Horto simbolico che… rappresenta le virtù di alcuni santi (Venise, 1700). Les Imprese pastorali (dédiés à Innocent XI, « l'évêque parfait ») constituent un guide complet des devoirs de l'évêque. En cent symboles (troupeau, anneau, soleil, colombe, etc), l'auteur présente les vertus et la forme de vie qui doivent caractériser la vie personnelle du pasteur. La sainteté de l'évêque est requise par la plénitude de l'ordre sacerdotal et par sa mission. Plus il est élevé en dignité, plus il doit être humble ; c'est ce qui le rendra disponible à la grâce et à ses fidèles pour les comprendre et les aimer. La grâce et la charité envers le prochain croîtront en lui avec l'amour de Dieu. Détaché, de foi solide, fervent (Labia s'insurge contre la « simulata pietà »), l'évêque doit s'imposer par l'oraison, le silence intérieur (« ritirandosi in sè »), l'étude de l'Écriture, « véritable nourriture de la vie épiscopale » (discours 34-37), le zèle pour le bien des âmes, et la charité pour les pauvres, les malades, les étrangers. Attentif au choix des...

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