Titre de l'article : LA BOUILLERIE (ROULLET DE, FRANÇOIS), évêque, 1810-1882.
Début de l'article :
— Issu d'une famille de gentilshommes
22 angevins, François de la Bouillerie naquit en 1810. Il poursuivit parallèlement, à Paris, ses études de théologie à Saint-Sulpice et de droit à la Sorbonne sous la Restauration. Après 1830, il compléta ses études cléricales à Rome et obtint le titre de docteur à l'université grégorienne dans l'année qui suivit son ordination, en 1841.
L'abbé F. Dupanloup le choisit comme directeur spirituel au petit séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris, puis les archevêques de Paris D.-A. Affre et M.-D. Sibour en firent leur vicaire général chargé de la direction des oeuvres du diocèse ; il fonda l'Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement ainsi que l'adoration nocturne à Notre-Dame des Victoires ; il coordonna de nombreuses oeuvres sociales en faveur des enfants, des apprentis et jeunes ouvriers, et des employées de maison.
Napoléon III, après l'avoir écarté de la direction du nouveau diocèse de Laval pour éviter d'y renforcer les courants légitimistes, le nomma à l'évêché de Carcassonne le 6 février 1855. La Bouillerie y montra le même intérêt pour les oeuvres de piété et de charité et y déploya une activité pastorale importante : réorganisation des conférences ecclésiastiques, missions (confiées aux lazaristes) dans un diocèse où les courants anticléricaux revêtaient une grande virulence. Il restaura le monastère de Prouille et procéda, le 14 septembre 1862, au couronnement de Notre-Dame de Marcille, près de Limoux.
Au concile du Vatican I, La Bouillerie intervint le 15 février 1870 dans le débat sur l'instauration d'un petit catéchisme et se prononça en faveur d'un catéchisme universel qui réalisât le voeu du concile et prémunît contre le renouvellement de l'affaire des catéchismes jansénistes (cf Mansi, t. 50, col. 766-769). Ses préférences ultramontaines se déclarèrent après 1870 et lorsque le cardinal F. Donnet le reçut comme coadjuteur pour le diocèse de Bordeaux. Nommé archevêque titulaire de Perga, La Bouillerie ne partageait pas les opinions jugées par lui trop libérales du cardinal et entretint une active correspondance avec Louis-E. Pie, évêque de Poitiers.
Il se rapprocha des milieux légitimistes bordelais. Ses liens avec le journal légitimiste
La Guienne étaient notoires et il dut se...
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
3 pages.