— Né à Laval le 26 mars 1860, René de La Broise entra au noviciat de la compagnie de Jésus, le 30 octobre 1876, après des études secondaires à Sainte-Croix du Mans. Licencié ès-lettres, il soutient le 14 avril 1891, alors qu'il était étudiant en théologie, sa thèse sur Bossuet et la Bible, avec comme thèse latine, Mamerti Claudiani vita ejusque doctrina de anima hominis (Paris, 1890). Après sa troisième année de probation, il est préfet des études au scolasticat de Jersey, et en septembre 1899 nommé professeur de théologie à l'Institut catholique de Paris. Au bout d'un an sa santé l'obligea à se retirer à Laval où il mourut le 27 février 1906.
Depuis 1896, il avait donné à la revue des Études des articles sur la Vierge, dont on retrouve la substance dans La Sainte Vierge (coll. Les Saints, Paris, 1904). Cet essai biographique, composé avec les données de l'exégèse de l'époque, a vieilli. Mais, écrit dans un style sobre et par un bon théologien, le livre fut un des meilleurs de la collection (24e édition en 1947). Il ne faisait, dans la pensée de l'auteur, que préparer un ouvrage plus considérable de mariologie auquel il travaillait.
Un article de La Broise, paru dans les Études en 1896, est devenu le premier chapitre de Marie Mère de grâce. Étude doctrinale, ouvrage publié sous son nom et celui de J. Bainvel (Paris, 1921). La Broise participa de près à la préparation doctrinale du cinquantenaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception (Rome, 1904). Il dirigea la publication Un siècle. Mouvement du monde de 1800 à 1900 (3 vol., Paris, 1900), où il écrivit le chapitre « La Religion et les religions au 19e siècle » (t. 3, p. 1-31).
Lettres de Jersey, t. 10, 1891, p. 119-121 ; t. 26, 1907, p. 290-296. — Enciclopedia cattolica, t. 7, 1951, col. 781. — DS, t. 8, col. 1060.
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