— 1. Vie. — 2. Regula solitariorum.

1. Vie.

— On ne possède aucun détail biographique précis sur Grimlaïc. Mabillon (Acta sanctorum O.S.B., 7e siècle, Venise, 1733, p. 43) le croyait originaire de Reims, car l'Historia ecclesiae remensis de Flodoard † 966 signale un prêtre Grimlaicus vivant en cette région à la fin du 9e siècle (MGH Scriptores, t. 13, Hanovre, 1881, p. 560). « Il paraît avoir vécu à la fin du 9e et au commencement du 10e siècle » (L. Gougaud, Ermites et reclus. Études sur d'anciennes formes de vie religieuse, Ligugé, 1928, p. 62) ou « au 10e siècle » (J. Leclercq, La spiritualité du moyen âge, Paris, 1961, p. 142). Cet ermite a mené la vie solitaire en Lorraine, semble-t-il, car sa Regula solitariorum mentionne (ch. 41, PL 103, 632c) une Regula canonicorum, c'est-à-dire celle d'Amalaire de Metz (ch. 115 et 108, PL 105, 914c et 897c), et se réfère à l'exemple de saint Arnoul † 640, évêque de cette même ville (ch. 1, 579b). Il n'est pas impossible que Grimlaïc ait été en rapport avec le monastère bénédictin de Gorze (J. Leclercq, Reclus et recluses à Metz durant le moyen âge, dans Revue ecclésiastique du diocèse de Metz, t. 53, 1953, p. 23-24).

2. Regula solitariorum.

— Cet unique écrit de Grimlaïc, adressé à un prêtre homonyme non identifié, a été longuement analysé par P. Doyère (art. ÉRÉMISTISME, DS, t. 4, col. 959-960). C'est « la première Règle pour reclus qu'ait connue l'Occident » (J. Leclercq, La spiritualité.., p. 142). Divers indices permettent de la rattacher au 9e siècle avancé : en particulier son auteur utilise la Regula solitariorum d'Amalaire de Metz, et non celle de saint Chrodegang, ainsi que le croyait L. Gougaud (op. cit., p. 62). L'usage d'appliquer le sceau épiscopal sur la porte de la cellule du reclus, coutume mentionnée par Grimlaïc (ch. 15, 593d-594a),...

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