— Jean de La Ceppède est né à Marseille vers 1550, dans une famille de magistrats venue d'Espagne au moyen âge, les Cepeda ; Thérèse de Cepeda y Ahumada (= Thérèse d'Avila, 1515-1582) fait partie de sa parenté. En 1578, La Ceppède est conseiller au parlement d'Aix ; il sera premier président de la cour des comptes en 1608. Marié d'abord en 1585 à Madelaine de Brancas-Ceyreste, puis à Anne de Faret en 1611, il soutiendra Henri IV au temps de la Ligue. Devenu « seigneur des Aygalades » près Marseille, en 1599, il sera un grand bienfaiteur du couvent des carmes, établi sur ce domaine. Humaniste et poète, il fut l'ami de Guillaume du Vair † 1621 (cf DS, t. 3, col. 1854-1857), de François de Malherbe † 1628 et de Nicolas Peiresc † 1637. Il mourut à Avignon le 21 juillet 1623. En dehors d'un recueil de poèmes, l'Idée de la beauté (d'après R. Braunschweig, BHR, t. 28, 1966, p. 674) et d'une pièce de théâtre (d'après R. Lebesgue, BHR, t. 17, 1955, p. 76-77), au demeurant introuvables, l'oeuvre poétique et religieuse de La Ceppède comprend : 1) L'Imitation des Pseaumes de la pénitence de David (avec des paraphrases de quelques autres psaumes, du Vexilla Regis, etc) parut à Lyon, en 1594 (très rare) ; elle est accompagnée de Douze méditations sur le sacré mystère de nostre Rédemption, prinses de l'oeuvre entier des Théorèmes. L'Imitation semble avoir été composée entre 1580 et 1593 ; chaque psaume ou « mélange spirituel » est l'objet d'une paraphrase poétique et d'une méditation en prose. — 2) Les théorèmes sur le sacré mystère de nostre Rédemption, 1e partie, Toulouse, 1613 ; ces Théorèmes, précise le titre, sont « suivis de L'Imitation, de quelques pseaumes et autres meslanges spirituels » ; il s'agit là de la réédition « revue et augmentée », datée de 1612, de l'Imitation. La 2e partie des Théorèmes parut en 1621, également à Toulouse. Dix pages de H. Bremond ont rendu vie à l'oeuvre de son compatriote La Ceppède (Histoire littéraire.., t. 1, 1915, p. 347-357). Depuis lors, on a retrouvé, étudié, admiré...

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