— Né le 30 juillet 1889 à Champteussé (Maine-et-Loire), René de La Chevasnerie entra au noviciat des jésuites de la province de Paris (replié à Cantorbéry) le 29 octobre 1908 ; ordonné prêtre le 24 août 1921 à Ore Place, il fit son troisième an à Paray-le-Monial, sous la direction de H. Monier-Vinard (1926-1927). Il passa la plus grande partie de sa vie dans l'ouest de la France (Nantes, Quimper, Brest), appliqué à la prédication et à la direction spirituelle, plusieurs fois supérieur. En 1949, il jeta les bases d'une congrégation religieuse qui recevrait les personnes de santé délicate ou handicapées physiquement, l'institut de l'Agneau de Dieu, érigé canoniquement par Rome en 1967. Il mourut à la maison-mère (Ker-Jean, Finistère), le 11 mars 1968. La Chevasnerie a laissé une oeuvre assez abondante, base de sa prédication orale. Excepté plusieurs livres pour enfants et adolescents, la plus grande partie s'adresse à un public fervent. Certains ouvrages répondent à un objet précis : « Viens !.. » (Le Mans, 1930), conférences sur le problème de la vocation ; La clef du bonheur (Le Mans, 1931), retraite selon les Exercices ignatiens ; Le « Tad mad ». Vie du bienheureux Julien Maunoir (Quimper, 1952), etc. D'autres forment la « Collection d'Orient. Lectures pour chaque jour de l'année » ; il s'agit de douze volumes (Nantes, 1933-1937), inspirés en grande partie par un séjour en Palestine, qui s'efforcent de situer une lecture méditée de l'Évangile dans le cadre géographique et humain de ses origines (certains volumes constituent des « mois » de saint Joseph, de Marie, du Sacré-Coeur, publiés à part et remaniés). Ajoutons à ces publications Bienheureux vous tous qui souffrez (Le Mans, 1931), qui commente les rencontres du Seigneur avec les souffrants et la Passion du Christ, et spécialement L'Évangile de la bonne Nouvelle (Brest, 1963, 1885 pages), qui est une lecture de la vie du Christ à l'intention des personnes pieuses et dévouées. L'auteur récuse en fait toute préoccupation intellectuelle. Sa lecture de la Bible ignore la critique contemporaine ; ses positions doctrinales restent de la plus classique et robuste simplicité. Une vie de foi personnelle se trouve ainsi...

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