Auteur : Raphaël PERSYN et André RAYEZ.
 
Tome 6 - Colonne 1043
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : GRIMMINCK (CHARLES-LOUIS), curé et ermite, 1676-1728.
Début de l'article :
— 1. Vie et écrits. — 2. Doctrine et vie mystiques.
1. Vie et écrits.
— Charles Grimminck naquit à Ypres le 28 mai 1676. Une lettre de dame van Straesselle-van der Ghinst (1750) affirme que les Grimminck étaient venus d'Angleterre, fuyant les persécutions. La mère de Charles s'appelait Marie-Cornélie Verbaere. Il eut une soeur, Marie-Françoise, née en 1687, dont la conduite lui occasionna bien des soucis.
Curé et ermite.
— Dès son enfance, Charles donne des marques d'une vertu austère et d'une grande charité pour les pauvres. C'était l'époque où on lisait en famille la Vie des Pères du désert de Rosweyde (trad. flamande, Anvers, 1617, 1643, etc ; trad. française, Paris, 1647, etc). Élève de quatrième, il quitte un jour le collège pour essayer de se faire admettre chez les ermites antonins du Mont-des-Cats. Mais il lui faut d'abord terminer chez les jésuites d'Ypres les études commencées chez les prémontrés de Furnes, étudier la philosophie à Douai et la théologie à Ypres ; comme il est trop jeune pour être ordonné prêtre, il fait deux années supplémentaires de théologie à Douai. Il reçoit la prêtrise le 5 juin 1700 à Tournai. Le 24 octobre, il est nommé vicaire à Ramscapelle, non loin de Nieuport, et le 3 juin 1702, curé à Zuidcoote, misérable paroisse de pêcheurs, où il donne les preuves de son grand amour des pauvres. Le 22 octobre 1706, il est envoyé à Caestre, à l'ouest du Mont-des-Cats. 1044 Sa vie semble un démenti continuel à ce désir de la solitude, qui ne le quitte jamais. Curé, il veille à ce que son goût de la contemplation ne le détourne d'aucun de ses devoirs. Il corrige les graves abus de ses paroissiens par ses démarches, ses prédications, surtout par sa vie de pénitence. Il bâtit une école (1712) et il essaie d'implanter, sans succès, un couvent de tertiaires réguliers de saint François. Il démissionne en 1714 pour habiter une pauvre chaumière, à l'angle d'un bois, aux confins de sa paroisse. C'est à partir de ce moment qu'on l'appelle partout pour prêcher et confesser ! Il ne se refuse à aucun appel, et il devient, « par excellence, le prédicateur et le confesseur de son temps...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 9 pages.