Auteur : Jean ORCIBAL.
 
Tome 9 - Colonne 35
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Titre de l'article : LA COMBE (FRANÇOIS), barnabite, 1640-1715.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Spiritualité.
1. Vie.
Avant le procès.
— Né à Thonon (Savoie) en 1640, François La Combe reçut l'habit des barnabites au collège de cette ville qui était tenu par ces religieux (1655) ; il fut sans doute profès le 9 juillet 1656. Sous-diacre le 17 décembre 1661, il est ordonné prêtre le 19 mai 1663 par Jean d'Arenthon d'Alex, évêque de Genève. Au collège d'Annecy, il enseigna avec grand succès la grammaire, la rhétorique, la philosophie et la théologie (ses Disputationes sabbatinae furent particulièrement remarquées) ; il prêcha et collabora aux missions du Chablais. A la fin de 1667, il fut appelé au collège Saint-Éloi de Paris avec le titre de consulteur du provincial. En 1669 et 1670, il prit une part notable aux missions du diocèse d'Autun. Il fut ensuite envoyé enseigner la théologie à Bologne (7 septembre 1671), où on le chargea aussi des exercices spirituels. De Bologne, La Combe passa à Rome, également en qualité de lecteur (12 septembre 1672-6 mars 1674). Le 18 avril 1674, il fut, avec le titre de vice-provincial, chargé de la visite des collèges de Savoie, mais la maladie le contraignit à se retirer à Thonon le 27 mars 1675. Nommé supérieur de la maison d'études et du noviciat de Thonon (1677-1683), La Combe s'en absenta souvent pour prêcher, diriger des religieuses, etc. Il jouissait alors d'une excellente réputation. Il ne semble pas 36 avoir à ce moment-là subi l'influence de Mme Guyon, dont il n'aurait reçu que deux lettres avant 1680, ou de Molinos qu'il ne rencontra jamais. A Rome, c'était au contraire le jésuite Honoré Fabri qui le regardait comme son disciple. Il est en revanche certain que La Combe doit beaucoup à Marie de l'Incarnation Bon, supérieure des ursulines de Saint-Marcellin en Dauphiné (1636-1680 ; DS, t. 1, col. 1762). Bien que La Combe dise ne l'avoir vue qu'une fois, il était déjà assez attaché aux idées mystiques d'abandon et de total délaissement à Dieu pour s'être laissé entraîner par trois religieuses à ce qu'il appellera « un coup de fanatisme » (16 juin 1680) : il assura à Arenthon d'Alex qu'il...

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