— Né le 15 mars 1827 à Dun-le-Roi (Cher) d'une famille paysanne, François Lagrange fit ses études cléricales à Bourges et au séminaire Saint-Sulpice de Paris. Ordonné prêtre en 1850, il est chargé d'enseignement au collège de Vaugirard à Paris et à l'institution d'Auteuil. Licencié ès lettres et en théologie à la Sorbonne (1856), il devint l'un des secrétaires de F. Dupanloup, évêque d'Orléans (DS, t. 3, col. 1821-1825). Dès lors (1857), lié avec le prélat d'une étroite amitié, il devint son homme de confiance, l'accompagna au concile du Vatican I et fut à sa mort (1878) le dépositaire de ses volumineuses archives (aujourd'hui conservées avec les papiers de Lagrange au séminaire Saint-Sulpice). Il composa une biographie de Dupanloup (Vie de Mgr Dupanloup.., 3 vol., Paris, 1883-1884 ; 5e éd., 1886), de ton assez panégyrique, qui fut prise à partie par la fraction ultramontaine et en particulier par un chanoine de Chartres, Ulysse Maynard (Mgr Dupanloup et M. Lagrange, son historien, Paris, 1884). Voir art. DUPANLOUP, DS, t. 3, col. 1822-1825, passim. Nommé chanoine de Paris en 1880, Lagrange fut choisi en 1889 comme évêque de Chartres, à la faveur de son attitude résolument anti-boulangiste. Il rétablit dans son diocèse les conférences ecclésiastiques et montra le même souci que Dupanloup pour la formation intellectuelle des clercs. Il organisa le pèlerinage annuel diocésain (1891) et en 1893 celui de la jeunesse catholique à Notre-Dame de Chartres. Fort brève, puisque Lagrange mourut le 23 juin 1895, son administration épiscopale ne laissa guère d'autres traces. Lagrange publia, sur saint Jérôme et ses disciples, des ouvrages dont le sens historique et critique est bien supérieur à celui qu'il montre dans la biographie de Dupanloup. Dans le domaine de l'antiquité chrétienne, on lui doit : Les Actes des martyrs d'Orient (trad. franç. faite sur la version latine d'Assemani, Rome, 1748), Paris, 1852, etc ; — La raison et la foi, ou Étude sur la 75 controverse entre Celse et Origène (thèse, Paris, 1856) ; — S. Jérôme et les dames romaines… (Paris, 1866) ; — Histoire de sainte Paule (Paris, 1867 ; 10

[...]

Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.