Auteur : Jean-Baptiste VALVEKENS.
 
Tome 9 - Colonne 117
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Titre de l'article : LAIRUELZ (SERVAIS DE), prémontré, 1560-1631.
Début de l'article :
— Né en 1560 à Soignies, dans le Hainaut, Servais de Lairuelz prit l'habit des prémontrés le 25 mars 1580 à l'abbaye Saint-Paul de Verdun, dont son oncle Jacques Colpin était alors prieur. Dès le 15 mai, il va suivre les cours de l'université de Pont-à-Mousson fondée par les jésuites en 1574 et réside à l'abbaye voisine de Sainte-Marie-au-Bois ; à l'université, il se lie avec Didier de La Cour, futur fondateur de la congrégation bénédictine de Saint-Vanne (DS, t. 1, col. 1431-1432, et t. 9, col. 48), et saint Pierre Fourier, deux de ses condisciples. Par suite des troubles politiques et de la peste (1585), Lairuelz quitta Pont-à-Mousson et gagna Paris où il poursuivit ses études théologiques en Sorbonne ; résidant au collège prémontré de Paris, il fut en contact avec les autorités centrales de l'ordre et fut ainsi choisi par le vicaire général François Loiseleur pour l'accompagner dans ses visites canoniques, avant même d'être promu docteur en théologie. Rentré à Saint-Paul de Verdun après son doctorat, Lairuelz ne semble pas y avoir d'abord mené une vie particulièrement régulière et fervente. Vint le temps du dégoût de la vie facile, puis une maladie grave ; Lairuelz se convertit et son premier soin fut de travailler à la restauration de la discipline monastique parmi ses frères. Devant leurs réticences, il songea à quitter son ordre, mais y renonça sur les conseils du jésuite Anselme André qui l'orienta vers la réforme de l'ensemble de l'ordre prémontré (vers 1592-1593). En 1596, Lairuelz gagne la confiance de François de Longpré † 1613, abbé réformateur élu général de l'ordre, et devient son confident ; bientôt après, il est nommé vicaire général (vers 1597) ; il le demeura jusqu'en 1617. En vertu de cette charge, il visita canoniquement les maisons prémontrées, en particulier dans l'Allemagne, l'Autriche et la Belgique actuelle. On conserve un assez grand nombre des ordonnances prises dans les chapitres tenus durant ses visites. Lentement mûrit en lui la conviction qu'une réforme plus radicale était nécessaire et qu'il fallait remettre en vigueur les Statuts primitifs. Un groupe d'abbayes lorraines adopta ces Statuts ; cette « communauté de la primitive rigueur » se donna une structure particulière (vg la prélature triennale), avec l'accord de...

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