Auteur : Lucien CAMPEAU.
 
Tome 9 - Colonne 120
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Titre de l'article : LALEMANT (LALLEMANT, JÉRÔME), jésuite, 1593-1673.
Début de l'article :
— Jérôme Lalemant est le fils d'un lieutenant criminel de la prévôté de Paris. Il entre au noviciat des jésuites de Paris le 20 octobre 1610. Il eut deux frères jésuites, Charles (notice, supra) et Pierre, et un neveu, Gabriel (martyrisé au Canada en 1649, et béatifié). Avant et après son ordination au sacerdoce (1623), Jérôme fut employé en divers collèges, notamment à celui de Clermont à Paris (1623-1626, 1627-1632, 1636-1638), et nommé recteur du collège de Blois (1632-1636). A son arrivée en Nouvelle-France en 1638, il devient supérieur de la mission huronne. Jérôme fut partout un homme d'ordre. Il réorganisa la mission huronne en établissant la résidence centrale de Sainte-Marie, en retrait des bourgades indigènes. Mais l'organisation dut être réadaptée, en revenant en partie aux modes 121 d'intégration préconisés par Jean de Brébeuf (cf DS, t. 8, col. 304-309). Il y institua les « donnés », qui, sans être canoniquement des religieux, consacraient leur vie à la mission, suppléaient les frères coadjuteurs et, au besoin, défendaient les missionnaires. En 1645, Lalemant fut rappelé à Québec pour y prendre le gouvernement des missions canadiennes. De nouveau, il établit l'observance régulière, construisit le premier collège, en même temps que l'église paroissiale de Québec. Pendant son supériorat, la juridiction ecclésiastique fut clarifiée, par la reconnaissance de l'archevêque de Rouen comme ordinaire. Assisté de Marie de l'Incarnation, il rédigea les Constitutions du nouveau monastère des ursulines à Québec (1647). Comme chef ecclésiastique, il fit partie du Conseil de Québec, ayant instruction de contrôler les initiatives des agents de la colonie durant un voyage en France en 1650. Lalemant revint à Québec avec le nouveau gouverneur Jean de Lauson. Il ne désapprouvait pas l'activité déployée par Paul Ragueneau, son successeur, dans les affaires civiles en faveur des colons. Et en 1656, il accompagna de nouveau Lauson retournant en France défendre son gouvernement. Après deux ans de séjour à Paris, où il contribua à la nomination de François de Laval comme vicaire apostolique du Canada, il fut nommé recteur du collège de La Flèche. Mais le nouveau vicaire apostolique le réclama comme compagnon de son entrée en Nouvelle-France. Ainsi, il redevint (1659)...

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