Auteur : Hugues BEYLARD.
 
Tome 9 - Colonne 123
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Titre de l'article : LALLEMANT (JACQUES-PHILIPPE), jésuite, 1660-1748.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né le 18 septembre 1660 à Saint-Valéry-sur-Somme, Jacques-Philippe Lallemant entra dans la compagnie de Jésus à dix-sept ans. Après son noviciat et sa philosophie à Paris, il fit cinq ans de régence au collège de Rouen, revint dans la capitale pour quatre ans de théologie au collège Louis-le-Grand et, sa troisième probation terminée à Rouen, passa dix ans à Nevers comme professeur de philosophie puis procureur. En 1700, nommé ministre des petits pensionnaires de Louis-le-Grand, il prit en même temps pour tâche de combattre le jansénisme. Avec le concours de Michel Le Tellier, il fonda en 1701 les Mémoires de Trévoux, dont il abandonna bientôt la direction à René de Tournemine. A partir de 1707, déchargé de tout autre emploi, il commença une carrière d'écrivain, surtout controversiste, d'abord au collège, puis en 1719 à la maison professe de Paris, où il mourut le 24 août 1748. 124 Vers la fin de 1713, avec l'autorisation du supérieur général, un groupe de théologiens et d'écrivains se forma au collège Louis-le-Grand pour riposter au jansénisme, et dont Lallemant fut un peu l'âme. Certains les appelèrent les « gens de la bonne intention ». Il y avait, parmi eux, Barthélemy Germon, Michel Languedoc, Pierre de Fontenay, Rodolphe du Tertre, Jacques Longueval, Thomas Dupré. Ils furent mal vus du nouveau recteur, Honoré Gaillard, prédicateur en vogue, ami des Le Tellier, indulgent pour l'archevêque janséniste de Paris, Noailles. Encouragé par d'autres prédicateurs comme Ch. de la Rue, appuyé par l'assistant de France, J.-J. Guibert, Gaillard provoqua en 1719, contre le gré du provincial, F.-X. de la Grandville, la dispersion du groupe. Lallemant n'en poursuivit pas moins son oeuvre. Très lié avec Fénelon dès 1705, il fut pour l'archevêque, qu'il alla voir à Cambrai, un partisan, un correspondant (désigné sous le nom de Colin), un collaborateur fidèle dans cette lutte contre les jansénistes qui lui valut à la mort de Louis XIV d'être exilé quelque temps.
2. Œuvres.
— La principale activité littéraire de Lallemant fut la controverse (querelle janséniste, rites chinois, etc) ; elle est relatée avec...

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