Auteur : Georges BOTTEREAU.
 
Tome 9 - Colonne 125
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Titre de l'article : LALLEMANT (LOUIS), jésuite, 1588-1635.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Le maître spirituel. — 3. Doctrine. — 4. Sources. — 5. Influence. Après avoir présenté à Gilles de Beauvau, évêque de Nantes, « la vie et la doctrine spirituelle d'un des hommes du monde qui a le mieux su, le plus solidement enseigné et le plus exactement pratiqué la perfection de la vie apostolique », le jésuite Pierre Champion, baissant d'un ton, s'adresse ainsi au « public » : « Le Père Louis Lallemant a laissé parmi nous une odeur de sainteté qui dure encore. C'est pour la conserver et la faire passer à la postérité, que j'ai pris le dessein de donner au public, avec sa doctrine spirituelle, un abrégé de sa vie » (éd. F. Courel, p. 39, 41 ; voir bibliographie).
1. Vie.
— Les Lallemant étaient baillis du comté de Vertus, en Champagne, depuis le 15e siècle. La charge, autrefois importante, était alors réduite à l'office de juge régional et peut-être est-ce en vue de préparer son fils unique, né le 1er novembre 1588, à l'étude du droit civil que le père de Louis l'envoya en la ville de Bourges où le grand Jacques Cujas avait donné récemment un éclat particulier à cet enseignement. Les jésuites étaient alors bannis du collège Sainte-Marie (1595-1604), mais les programmes et l'esprit s'y maintenaient. La congrégation de la Sainte Vierge fut pour Louis « son premier noviciat de la vie religieuse, dont il avait déjà formé le dessein » (Courel, p. 46). A en croire Champion, il aurait dit : « Il faut que je demeure toujours chez moi. Il n'en faut jamais entièrement sortir ». « L'image de la perfection que Dieu lui avait découverte se présentait sans cesse à son esprit… et le désir qu'il en ressentait souvent, même dans les récréations avec ses compagnons, lui causait de si grands transports que son visage en apparaissait tout enflammé… et qu'il était obligé de quitter la compagnie » (ibidem). « Ayant fait ses humanités et une année de rhétorique, il fut rappelé par son père et envoyé à Verdun, chez les jésuites, faire une seconde année de rhétorique.., puis, ayant 17 ans accomplis, il obtint l'admission au noviciat de Nancy, le 10...

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