Auteur : Jacques GADILLE.
 
Tome 9 - Colonne 135
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Titre de l'article : LA LUZERNE (CÉSAR-GUILLAUME DE), évêque, cardinal, 1738-1821.
Début de l'article :
— Né à Paris, le 7 juillet 1738, d'une famille de la haute noblesse normande (par sa mère, il est petit-fils du chancelier Guillaume II de Lamoignon et neveu de Malesherbes), César-Guillaume de La Luzerne fit ses études à Paris au séminaire Saint-Magloire et au collège de Navarre, où il fut reçu docteur en théologie. Ordonné prêtre le 27 mars 1762, il fut vicaire général de l'évêché de Narbonne. Élu agent général du clergé de France en 1765, il est nommé évêque de Langres le 24 juin 1770. Il déploya dans son diocèse une grande activité, s'occupant de la formation du clergé et de l'éducation de la jeunesse ; aidé par le chanoine Didier-Pierre Diderot † 1787, frère de l'encyclopédiste, il fonda tout un réseau d'écoles chrétiennes. Il réunit un grand synode en 1783 et fit publier un catéchisme et un rituel de Langres (Besançon, 1786). Élu député du clergé aux états généraux de 1789, il rédigea les cahiers des trois ordres de son baillage et se montra favorable aux réformes. Contre Talleyrand, l'Assemblée constituante l'élut à sa présidence à la fin d'août 1789, mais il quitta l'Assemblée après les journées d'octobre et démissionna à la fin de l'année. Très opposé à la Constitution civile du clergé qu'il regardait comme remettant en cause la constitution divine de l'Église, il prit la tête de la résistance épiscopale et décida d'émigrer en mars 1791. De Suisse, puis des pays voisins où il se réfugia successivement, il continua à administrer son diocèse tout en rédigeant la plupart de ses ouvrages. Le Premier Consul s'étant engagé à restaurer la paix religieuse, il préconisa à ses diocésains l'acceptation de la Constitution de l'an VIII et donna sa démission lorsqu'en application du Concordat Pie VII la lui demanda (octobre 1801-janvier 1802), et il invita ses collègues à faire de même. La Luzerne demeura hors de France durant l'Empire et ne rentra qu'en 1814. Il fut élevé par la monarchie restaurée aux plus hauts honneurs : pair de France, ministre d'État. Cardinal en 1816, il demanda et obtint le diocèse de Langres ; mais les difficultés nées de l'échec des négociations d'un nouveau Concordat, auxquelles il avait été très mêlé, l'empêchèrent d'y résider. Il mourut à Paris le 21 juin...

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