— Né à Bevagna, en Ombrie, Jacques Lambardi fut l'un des propagateurs les plus actifs du quiétisme dans l'Italie centrale au 17e siècle. Encore que ses positions doctrinales ne soient pas radicales, il soutient des propositions qui n'en sont pas moins « malsonnantes » et « périlleuses » d'après les interventions du Saint-Office (la première eut lieu à Pérouse en 1642). Il vécut à Rome dans l'Oratorio di S. Giovanni de'Fiorentini, congrégation de prêtres soucieux de vie spirituelle. Puis le cardinal-évêque d'Osimo, Antonio Bichi, attiré par la réputation de sainteté et d'éloquence de Lambardi, le fit venir dans son diocèse pour s'occuper d'un oratorio ; mais un groupe important de ses disciples fut poursuivi en raison de leurs doctrines fanatiques et hérétiques. Lambardi resta cependant dans sa maison en raison de son état de santé. Il mourut en 1673, tandis que ses disciples durent abjurer leurs erreurs en juin-juillet 1675 et encourir diverses peines. 139 Un décret du Saint-Office du 28 mars 1675 condamna les ouvrages de Lambardi, tandis que le procès personnel était suspendu : Trattato dell' esteriorità, Semplicità spirituale, Verba ministri altaris o sia libro di profetie, Animae deploratio.., Rome, 1670 (ou 1669, d'après Petrocchi), Manuale quotidie celebrantium.., Rome, 1658. Lambardi soutenait 1) qu'il suffisait, pour parvenir à la sainteté, d'accomplir les préceptes divins sans qu'il soit nécessaire de poser des actes extérieurs pour obéir aux commandements de l'Église ; 2) que l'obéissance était due aux directeurs spirituels et aux confesseurs, même lorsqu'ils imposaient des choses contraires aux préceptes divins ; 3) que l'oraison mentale était supérieure à la vocale ; 4) que l'impuissance humaine est absolue et ne permet que de se confier exclusivement à Dieu. M. Petrocchi, Il quietismo italiano del seicento, Rome, 1948, p. 51-52, 154-155 ; Enciclopedia cattolica, t. 7, 1951, col. 836 ; DS, t. 7, col. 2255-2258. — S. Mottironi, Un nuovo documento per la storia del quietismo italiano da un ms vallicelliano (R. 112), dans Rivista di storia della Chiesa.., t. 3, 1949, p. 409-414. C'est par inadvertance que les historiens ont orthographié Lombardi au lieu de Lambardi, par exemple...

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