Auteur : Maurice LAPORTE.
 
Tome 9 - Colonne 139
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Titre de l'article : LAMBERT DE CALABRE, chartreux, † 1124.
Début de l'article :
— Saint Bruno avait fait en Calabre une fondation érémitique semblable à celle qu'il avait auparavant établie en Chartreuse : des ermitages individuels, groupés assez proches les uns des autres, en un lieu appelé Sainte-Marie, sous la conduite d'un supérieur, le « magister eremi ». Son successeur Lanuin, de 1101 à 1120, avait en outre fondé, en 1114, pour les religieux inaptes à la vie érémitique, un monastère cénobitique où l'on suivait la Règle de saint Benoît et où étaient aussi formés des aspirants aux ermitages. C'était une imitation de l'institution des camaldules, dont le rayonnement était grand à cette époque dans la péninsule italienne. A partir de ce moment, la fondation suivit donc une voie différente de celle de la Chartreuse. Il ne semble pas d'ailleurs qu'après la mort de saint Bruno, les relations, jusque-là très suivies, aient continué entre la Chartreuse et la fondation de Calabre. L'oeuvre de Lambert, successeur de Lanuin, consista, tout en conservant l'ensemble laissé par son prédécesseur, à reprendre en main l'observance qui s'était un peu affaiblie. Dans ce dessein, il rapprocha le monastère cénobitique de quarante kilomètres à un kilomètre et demi de l'ermitage Sainte-Marie, en un lieu nommé Saint-Étienne, et il écrivit des Constitutions pour les cénobites. Aux ermites, il prescrivit jeûne et silence plus stricts, « comme au temps de maître Bruno », garde du silence dans les allées et venues entre le monastère et les ermitages, et il fixa des règles pour les jeûnes et les abstinences. Aux cénobites qui devaient vivre au monastère selon la règle de saint Benoît sous le gouvernement d'un prieur, il donna des règles de jeûne moins strictes. Les professions de tous les religieux devaient se faire à l'église des ermitages. Le « magister eremi », supérieur à la fois des ermitages et du monastère, devait avoir 140 sa résidence dans une cellule aux ermitages, sauf en cas de nécessité. Quelques règles très paternelles concernaient le soin des malades. Ces Constitutions sont moins élaborées et beaucoup plus courtes que les Coutumes de Chartreuse, rédigées par Guigues en Chartreuse au cours des mêmes années (DS, t. 6, col. 1169-1175). Mais il est possible que d'autres règlements, qui ne sont...

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