Né à Thuin (Belgique), en 1542, Mathias Lambert entra à l'abbaye cistercienne d'Aulne, où il fut prieur. A sa mort, survenue en 1595, il laissait un certain nombre d'oeuvres manuscrites. Le vicaire général de Liège, Jean Chapeaville, en approuva et encouragea la publication. Fut éditée La Reigle de S. Benoist illustrée de commentaires (Liège, 1596, 555 p. in-12°). L'Avant-propos propose quelques réflexions sur la Règle et la vie monastique ; suit le commentaire de la Règle chapitre par chapitre ; les soixante-douze « instruments des bonnes oeuvres » sont expliqués un par un (p. 70-243) comme les douze degrés d'humilité (p. 266-313). A noter un « Brief discours de l'obédience recueilly en faveur des dames et soeurs de l'Ordre » (p. 245-262). Ce commentaire s'appuie sur des citations judicieuses et sobres de l'Écriture et des Pères.

On publia également la même année un Discours du danger et péril qu'il y a de converser et hanter trop familiairement avec femmes tant séculières que religieuses, extrait en particulier de Jean Chrysostome (le texte a 31 pages) ; cette brochure est reliée avec La Reigle dans l'exemplaire de la Bibliothèque nationale de Paris (H. 15671). H. Hovius, l'éditeur, souhaitait publier encore « les écrits sur les degrés d'humilité » (Préface de La Reigle), qui ne sont pas autrement connus.

C. de Visch, Bibliotheca scriptorum sacri ordinis cisterciensis, Cologne, 1656, p. 241. — J.P. Foppens, Bibliotheca belgica, t. 2, Bruxelles, 1739, p. 876. — U. Berlière, Monasticon belge, t. 1, Bruxelles, 1890, p. 339. Biographie nationale.., t. 11, Bruxelles, 1890-1891, col. 173-174.

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