Auteur : André DERVILLE.
Tome 9 - Colonne 166
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Titre de l'article : LA MOTTE (BOUVIER DE ; DOMINIQUE), barnabite, vers 1628-1704.
Début de l'article :
— Né à Montargis vers 1628, Dominique Bouvier de La Motte est le fils du premier lit de Claude Bouvier, procureur du roi ; la célèbre madame Guyon sera sa demi-soeur (1648-1717), mais elle naît alors que Dominique a déjà fait profession chez les barnabites (1647) et qu'il étudie à Paris. Ses principales occupations et charges religieuses nous sont connues par les actes des chapitres généraux de son ordre : supérieur du collège de Loches en 1668, il enseigne au collège Saint-Élie de Paris en 1671 quand il adresse à madame Guyon son jeune confrère François Lacombe qui part pour Rome (DS, t. 6, col. 1310, et t. 9, col. 35). Membre du chapitre général de 1674 comme socius du provincial de Piémont (les couvents barnabites français font alors partie de cette province), il y est élu provincial et réside à Paris (1674-1677) ; sorti de cette charge, il reçoit celle de visiteur général et assiste au chapitre général de 1680 à Milan.
La Motte est deux fois de suite nommé supérieur du collège Saint-Élie de Paris (1683-1690) ; en 1686, il participe au chapitre général de Milan et, au cours du voyage, rencontre madame Guyon à Chambéry (fin mars ou avril 1686). En 1698-1699, il est chargé de fonder le nouveau collège de Guéret. Il meurt le 25 novembre 1704, âgé de soixante-dix-sept ans, dont cinquante-huit de profession religieuse.
Le rôle de La Motte dans la vie agitée et douloureuse de madame Guyon a été important, en particulier dans les années 1681-1682 quand il tente en vain de la détourner de la fondation à Gex d'une maison de Nouvelles Catholiques, et lors des tractations entre elle et l'archevêque de Paris, Harlay de Champvallon, qui amenèrent l'incarcération de madame Guyon (septembre 1687). Mais nous n'avons aucun document émanant de La Motte et nous ne sommes renseignés que par le témoignage accablant de sa demi-soeur. Selon elle, le barnabite voulut recevoir une partie de sa fortune et ses intrigues pour favoriser les plans de Harlay de Champvallon auraient provoqué son emprisonnement. Au demeurant, Louis Tronson semble avoir tenu La Motte en bonne estime (Correspondance, éd. L. Bertrand, surtout t. 3, Paris, 1904, p. 221-222). Voir
La vie de madame… Guion écrite par elle-même, Cologne, 1720 (2
epartie, ch. 2, n. 2 ; ch. 7 ; ch. 15, n. 6 ; 3
epartie, ch. 1,...
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