Auteur : André DODIN.
 
Tome 9 - Colonne 170
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Titre de l'article : LAMOURETTE (ADRIEN), lazariste, évêque, 1742-1794.
Début de l'article :
— Né à Frévent (diocèse de Boulogne-sur-mer) le 31 mai 1742, Adrien Lamourette fut reçu au noviciat de la congrégation de la Mission à Paris le 4 mai 1759 et prononça les voeux en présence de M. Bossu le 5 mai 1761 ; il fut ordonné prêtre en 1769. D'abord professeur au séminaire de Toul (1773-1775), il conquiert le doctorat en théologie à l'université de Pont-à-Mousson (1775). Éprouvant quelques difficultés dans la vie commune, il devient vicaire de Saint-Amand de Toul, puis curé d'Outremécourt (1778-1784). Après un bref séjour à la maison-mère de la Mission à Paris, il se retire au diocèse d'Arras, devient membre de l'académie royale et grand vicaire de l'évêque. Très lié avec le comte de Mirabeau dont il inspirera les discours sur les questions religieuses, Lamourette se montre très favorable aux idées démocratiques, et ses convictions républicaines s'affermissent en s'affirmant. Il prête le serment à la Constitution civile du clergé. Élu en février 1791 évêque de Rhône-et-Loire, il est nommé le 1er mars et sacré à Paris le 27 mars. Son installation à Lyon a lieu le 14 avril. Apôtre romantique de la paix, ses convictions demeurent cependant flottantes et sa conduite peu cohérente, comme on peut le voir dans ses votes à l'Assemblée, car il a été élu député de Rhône-et-Loire le 31 août 1791. Il siège parmi les modérés. Le 7 juillet 1792, il fait adopter une motion de concorde et de fraternité qui donna lieu à une séance vaudevillesque connue sous le nom de « baiser Lamourette ». Rentré à Lyon 171 après la session de l'Assemblée, il est fait prisonnier lors du siège de la ville par l'armée républicaine (23 septembre 1793). Transféré à la Conciergerie à Paris, il y rencontre A. Émery (DS, t. 4, col. 609-610) qui l'invite à prier et à réfléchir. Le 7 janvier 1794, il signe une rétractation (publiée le 4 août 1819 dans l'Ami de la Religion). Condamné à la peine capitale par le tribunal révolutionnaire, il déclara publiquement être l'auteur de certains discours de Mirabeau et qu'il regardait son supplice comme un juste châtiment de la Providence. Il fut exécuté le 11 janvier 1794. Si son courage devant la mort a suscité l'admiration de ses compagnons, Lamourette, confronté à des situations...

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