— Né le 1er octobre 1857 à Trigny (Marne), d'une famille paysanne « austère et puritaine », très soucieuse d'instruction, Maurice Landrieux fut reçu au grand séminaire de Reims et ordonné prêtre en 1883. Son ministère se déroula d'abord à l'ombre de la cathédrale : secrétaire particulier du cardinal Langénieux, qui le choisit comme son vicaire général en 1894 et son « conclaviste » en 1903, curé-doyen de la cathédrale. Le 6 décembre 1915, Benoît XV le préconisa comme évêque de Dijon. Landrieux a beaucoup voyagé ; son premier voyage en Orient date de 1890 et il revint sur les Lieux saints à l'occasion du congrès eucharistique de Jérusalem en 1896. Dix ans plus tard, il accomplit un vaste périple autour de la Méditerranée, de la Palestine à l'Afrique du nord. Cette connaissance directe des Églises d'Orient et l'expérience spirituelle très grande qu'il acquit en ce domaine lui valurent d'être nommé en novembre 1917 consulteur de la congrégation des Églises orientales. Peu avant de mourir, il participa au congrès eucharistique de Chicago et s'éteignit à Paris le 11 décembre 1926. De ses voyages, Landrieux rapporta un récit très vivant et une image du Christ historique qu'il développa dans un ouvrage apologétique, Jésus dans l'Évangile (Marseille, 1922). Le livre eut grand succès. Landrieux y suivait de près la lettre des évangiles et 191 faisait appel moins au merveilleux qu'au sens de la vie concrète. La divinité du Christ y apparaît volontiers comme conforme à la raison et démontrable. Landrieux fit éditer de nombreux textes : conférences et discours, lettres pastorales, quelques notices biographiques et des brochures d'orientation apologétique. Relevons : Aux pays du Christ. Études bibliques en Égypte et en Palestine (Paris, 1895), L'Église et les églises (Paris, 1908), De la Trinité à l'Eucharistie (Paris, 1912) et Courtes gloses sur les évangiles du dimanche (1917, 1926). Plus théologique et spirituel, Le Divin Méconnu (1921) traite du Saint-Esprit et de ses dons. Historien, Landrieux s'était lié d'amitié avec A. Baudrillart, qui, dans l'oraison funèbre qu'il prononça en 1927,...

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