Auteur : Jacques GADILLE.
Tome 9 - Colonne 191
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Titre de l'article : LANDRIOT (JEAN-BAPTISTE), évêque, 1816-1874.
Début de l'article :
— Né le 9 janvier 1816 à Couches-les-mines (Saône-et-Loire) d'une famille ouvrière, Jean-Baptiste Landriot devint orphelin de bonne heure. La protection du futur cardinal Pitra lui permit de poursuivre de fortes études aux petit et grand séminaires d'Autun. Il s'initia largement aux langues anciennes et modernes, à la patrologie, aux sciences naturelles, en dépit d'une santé fragile. Ordonné prêtre en 1839, vicaire à la cathédrale, il ne tarda pas à être appelé à la tête du petit séminaire et devint vicaire général à trente-cinq ans. Sa culture et ses qualités d'orateur se révélèrent dans ces fonctions et dans les conférences qu'il commença à donner dès cette époque.
Landriot avait quarante ans lorsqu'il fut nommé évêque de La Rochelle ; il publie alors ses premières oeuvres pastorales et oratoires. Ses qualités le font appeler au Conseil supérieur de l'Instruction publique où il siégea de 1863 à 1870. Entre-temps, il avait été élevé au siège de Reims (1867).
J. Leflon le dépeint dans sa mince stature, distinguée, ouverte, quoiqu'un peu raidie par les misères physiques : « Sa concentration intérieure lui valait une puissance de parole dont les rémois gardèrent longtemps le souvenir ». Rangé parmi les libéraux (il combattit L'Universdans la querelle sur les classiques païens) et les inopportunistes au premier concile du Vatican, il vota cependant l'infaillibilité par souci pastoral. Après l'épreuve de l'invasion prussienne durant laquelle son courage contribua à sauver des vies humaines, il mourut le 8 juin 1874. Sa bonté, son ouverture, sa pitié pour ce monde « où tout est malade » s'inspiraient du modèle salésien. Dès son sacre, il prit François de Sales pour patron, car il nourrissait pour celui-ci une grande admiration dès le début de sa formation sacerdotale. La plupart des publications de Landriot sont issues de ses prédications de carême à Autun, La Rochelle et Reims, de ses conférences spirituelles données dans des cercles plus restreints, tant à Paris qu'à Rome. Ses ouvrages en reprennent la pédagogie graduée et l'enchaînement, dans une exposition très claire. Telle fut en particulier l'origine de ses deux publications théologiques,
Le Christ de la tradition(2 vol., Paris, 1865), prolongé par
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