Titre de l'article : LANFRANC (bienheureux), archevêque de Cantorbéry, † 1089.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Doctrine.
— Né vers 1010, Lanfranc appartenait à une famille de notables de Pavie. Après avoir étudié, sans doute à Bologne, les arts libéraux et le droit, il enseigne à Pavie la grammaire et la dialectique et s'assure une maîtrise incontestée dans l'enseignement et la pratique du droit. Vers 1036, il quitte Pavie livrée à la guerre civile et, avec un groupe d'adolescents de grande famille, s'établit à Avranches, où vivait une forte colonie italienne attirée par les générosités de Suppo, abbé du Mont-Saint-Michel ; il y exerce les fonctions d'écolâtre.
En 1042, à la suite d'une aventure où il manque de périr, il entre au monastère du Bec, fondé par Herluin, ancien chevalier du comte de Brionne. Après trois années de vie obscure, Lanfranc, devenu prieur et écolâtre, donne à son abbaye une impulsion décisive en lui assurant une brillante clientèle d'étudiants venus de toute l'Europe et dont certains devaient acquérir la notoriété, tels Alexandre II, saint Anselme (cf DS, t. 1, col. 691) et Yves de Chartres. Dès lors, sa réputation ne cesse de grandir. Il gagne l'amitié du jeune duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, et assiste au concile de Reims (octobre 1049), présidé par Léon IX, sans doute pour soumettre au pape le
198 cas de Guillaume qui, malgré l'empêchement canonique de consanguinité, désirait épouser sa cousine Mathilde de Flandre.
Resté auprès du pape après le concile de Reims, Lanfranc est amené, lors des conciles de Rome et de Verceil (1050), à déclarer sa réprobation à l'égard des théories de Bérenger de Tours, contre lesquelles il avait pris position dès 1049, et son attachement à la doctrine eucharistique traditionnelle. Revenu en Normandie à la fin de 1050, il assiste au concile de Brionne où Bérenger est mis en échec.
Il n'est pas exact qu'il ait participé au concile romain de 1059 devant lequel Bérenger fit amende honorable. Mais peu après ce concile, il se rend à Rome et obtient de Nicolas II l'absolution de Guillaume et de son épouse, excommuniés depuis 1053 pour s'être unis, vers 1050, en dépit de l'empêchement canonique. En réparation de leur faute, les souverains entreprennent de bâtir à...
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