Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 9 - Colonne 202
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Titre de l'article : LANG (FRANÇOIS), jésuite, 1654-1725.
Début de l'article :
— Né à Aibling en Bavière le 7 novembre 1654, Franz Lang entra dans la compagnie de Jésus le 5 octobre 1671 (d'après de Guibert et Duhr). Après ses études philosophiques, il travailla aux collèges d'Ingolstadt (1678 et 1680) et d'Augsbourg (1679/80). Sa théologie achevée, il fut professeur de poésie et de rhétorique à Eichstätt (1684-1686), fit sa troisième année de noviciat à Altötting et reprit l'enseignement de sa spécialité à Burghausen, puis à Munich. A l'exception des années 1694-1696 pendant lesquelles il fut préfet des études et professeur de controverse théologique à Dillingen, il passa le reste de sa vie à Munich comme préfet des études et directeur de la congrégation mariale. Il mourut le 5 octobre 1725. A la fin de 1678, Lang fit jouer à Ingolstadt son premier drame spirituel sur le mystère de Noël ; il déploya une grande activité au service du théâtre religieux dans le cadre des collèges jésuites, des congrégations mariales, voire de la cour de Bavière. Il occupe une place importante dans l'histoire du théâtre jésuite aux côtés de J. Bidermann † 1639, J. Balde † 1668 et de N. Avancini † 1686. On conserve à Munich (CLM 9242-9245 ; cf Sommervogel, t. 4, col. 1479 A-C) quatre volumes groupant 71 pièces de théâtre de Lang, qui en signa la table des matières le 29 octobre 1719 ; ces pièces ont été mises à la suite sans respect de l'ordre chronologique en 1735. Ces pièces étaient composées souvent pour les fêtes liturgiques (Pâques, Pentecôte, Noël) ou pour célébrer les saints (vg en 1688, sur sainte Félicité) ; d'autres pièces avaient des sujets plus moralisants (vg en 1690 Le duc Erkembald de Brabant ; en 1692, Le roi Alphonse de Portugal ; en 1694, Autolinus). Quelques-unes furent mises en musique par Reichl, organiste de la cour, et par quelques-uns de ses confrères. Dans son traité de composition dramatique Dissertatio de actione scenica (Munich, 1727), Lang insiste sur deux points essentiels pour lui : ars et actio. Faute de pouvoir rivaliser en faste et en effets spectaculaires avec le théâtre de la cour, il veut insister sur l'expression juste et sur la diction claire mises au service de l'idée centrale du sujet de la pièce. Il ne suit pas le principe des...

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