— Jean-Maximilien de Baux, sieur de L'Angle (presque toujours cité sous ce dernier nom), naquit à Évreux en 1590. En 1615, il fut appelé à desservir l'église de Rouen dont il fut le pasteur pendant cinquante-deux ans. Il mourut à Rouen en 1674.

Sa réputation de piété, de modestie, d'éloquence était grande. La province de Normandie le députa à plusieurs reprises aux synodes nationaux (Charenton, en 1623 et 1644 ; Alençon, en 1637 ; Loudun, en 1659). Trois volumes de ses sermons ont été publiés. 1) Sermons sur divers textes de l'Écriture prononcés à Quevilly (Charenton, 1661). 2) Treize sermons sur divers textes de l'Écriture (Genève, 1663 ; avec une lettre de Daillé à de L'Angle, et une autre de L'Angle à Mellet, pasteur de la princesse de Würtemberg, sur la réunion des Églises réformées avec celles de la Confession d'Augsbourg). 3) Les joies inénarrables et glorieuses de l'âme fidèle représentées en quinze sermons sur le huitième chapitre de l'Épitre aux Romains (Saumur, 1669).

Par son mariage avec Marie Bochart, soeur du philologue Samuel Bochart, L'Angle était le neveu de Pierre Du Moulin, pasteur de Charenton (cf DS, t. 2, col. 35-39).

L'Angle paraît avoir été surtout « un homme d'Église », chargé en particulier de présenter à la cour les doléances des protestants.

Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, t. 3, Amsterdam, 1740, p. 53. — E. et E. Haag, La France protestante, 2e éd., t. 1, Paris, 1877, col. 1037-1041. — Bulletin de la Société d'histoire du protestantisme français, t. 45, 1916, p. 61-65.

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